Incendie au “Palais des droits” : quelles conséquences pour ses occupants ?
Une partie du troisième étage du bâtiment a été fermée par la commune.
Hier dans l’après-midi, un incendie s’est déclaré au troisième étage du Palais des droits à Schaerbeek. Ce bâtiment de sept étages, qui abritait à l’époque les locaux du SPF Finances, sert de refuge depuis plus de deux mois pour des centaines de personnes, dont une grande majorité de demandeurs d’asile.
Plusieurs personnes ont du être soignées sur place pour cause d’intoxication suite à cet incendie, mais aucune n’a du être hospitalisée. En revanche, des dégâts sont à déplorer dans le bâtiment. Le troisième étage n’est plus utilisable.
Les stigmates sont encore bien visibles dans le bâtiment ce vendredi. “C’était très violent. Les pompiers ont vraiment fait un grand travail pour pouvoir maîtriser ce feu. Nous les remercions car s’ils n’étaient pas intervenus, nous ne pourrions peut-être plus vivre ici car le feu se serait propagé“, témoigne Gauthier, demandeur d’asile occupant le “Palais des droits”.
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Quelque 800 personnes squattent encore les lieux au lendemain du sinistre, mais la question de leur sécurité se pose. Les occupants, sans alternative, préfèrent rester sur place. “Nous verrons si le gouvernement décide de faire quelque chose. De toute façon, nous ne voulons pas causer du désordre. Donc, nous essayerons de discuter“, ajoute-t-il.
Les pompiers ont conseillé après leur intervention de fermer la partie de l’étage endommagée et d’organiser autant que possible le reste du bâtiment. La commune a rédigé un arrêté en ce sens : des travaux de fermeture et de sécurisation seront réalisés la semaine prochaine. Pour le reste, la bourgmestre renvoie vers les autres acteurs et niveau de pouvoir.
“C’est un bâtiment privé dont la gestion dépend aujourd’hui de la Région, donc la commune ne peut pas intervenir à l’intérieur. Je n’ai d’ailleurs pas de personnel pour cela“, explique Cécile Jodogne. “Il faut surtout que l’on ait des contacts réguliers avec les occupants, comme les associations le font pour le moment.”
La bourgmestre presse aussi le fédéral de mettre en place un recensement, une première étape pour les sortir durablement de la précarité.
■ Reportage de Michel Geyer, Camille Dequeker et Corinne De Beul