Une centaine de personnes manifestent pour accroître la pression sur l’Iran
Une petite centaine de personnes, réunies à l’appel d’Amnesty International, ont participé jeudi soir, sur le Mont des Arts à Bruxelles, à une veillée de solidarité envers les manifestants qui luttent contre la répression en Iran, près d’un mois après le début de protestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
Les participants ont déployé une bannière géante à l’effigie de la jeune femme. Son décès, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour “port de vêtements inappropriés“, a soulevé une vague de protestations sans précédent dans le pays. Des dizaines de personnes ont été tuées, essentiellement parmi les manifestants mais aussi les forces de sécurité, et des centaines d’autres ont été arrêtées. “En plus de cette solidarité qu’il est important d’exprimer, nous voulons aussi et surtout appeler la communauté internationale, et la Belgique en particulier, à exercer une pression maximale sur les autorités iraniennes pour que cessent les crimes et violations des droits humains dont elles se rendent coupables“, a indiqué le coordinateur des campagnes de la section belge francophone d’Amnesty International, François Graas.
Lors des manifestations en Iran, l’ONG dit avoir constaté “une pratique généralisée de cas de torture et de mauvais traitements imputables aux forces de sécurité, notamment des passages à tabac de manifestants et de passants“. “Des informations sur des agressions sexuelles et d’autres formes de violence sexuelle et fondée sur le genre ont également été recueillies, notamment des cas où des femmes se sont fait agripper les seins ou tirer violemment les cheveux après avoir enlevé leur foulard en signe de contestation“, poursuit Amnesty dans un communiqué. Pour l’ONG, “il est urgent que des comptes soient rendus, faute de quoi nombreux sont celles et ceux qui risquent d’être tués, mutilés, torturés, agressés sexuellement ou jetés derrière les barreaux uniquement pour avoir participé à des manifestations“, conclut-elle.
Belga, Photo : Amnesty International Belgique