Grève du rail : les cheminots demandent davantage d’investissements au gouvernement

Les cheminots réunis en front commun syndical étaient une quarantaine ce mercredi matin devant les bureaux de la SNCB en face de la gare du Midi pour dénoncer la réalité des travailleurs du rail.

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La grève du front commun syndical des cheminots a débuté mardi à 22h00 et se poursuivra toute la journée de mercredi jusqu’à la même heure. Une quarantaine de cheminots sont au piquet de grève devant les bureaux de la SNCB, en face de la Gare du Midi.

Les syndicats veulent faire pression sur le gouvernement pendant les discussions sur les budgets de l’État, y compris celui pour le rail. Ils revendiquent notamment davantage de ressources pour le recrutement de 4000 cheminots et une adaptation des barèmes. “Le personnel est fatigué sur le terrain, le taux d’absentéisme a atteint 10%, c’est du jamais vu“, martèle Abdelmajid El Atrouss, du CGSP Cheminots Bruxelles.

Yassine Belkabouss est dépanneur à la Gare Bruxelles-Midi depuis 10 ans, il voit la situation se dégrader au jour le jour : “Normalement, on est 22 dans le cadre complet. Ici, on est 13 personnes à travailler dans ce service-là. Ça fait que nous, on travaille plus que la normale. On a plus de jours de prestation dans le mois, plus de fatigue. Les congés ne peuvent pas être donnés. On ne sait plus allier la vie privée de la vie professionnelle aussi facilement que dans le temps“, regrette le technicien.

Quelle sera la réponse du gouvernement ? On devrait en savoir plus mardi prochain à l’issue du conclave budgétaire.

Impact pour les voyageurs

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La SNCB a élaboré un service de trains alternatif. La circulation ferroviaire est interrompue dans les provinces de Namur et Luxembourg en raison d’un nombre insuffisant de travailleurs dans les cabines de signalisation d’Infrabel, nécessaires à la circulation des trains.

Dans le reste du pays, seuls deux trains IC sur cinq (reliant les grandes villes de Belgique) et un train S/L sur quatre (offre omnibus) sont en service. Les trains P, aux heures de pointe, ne circulent quasiment pas.

Le trafic ferroviaire international est également perturbé.

La SNCB conseille aux voyageurs de consulter le planificateur de voyage sur son site internet ou sur son application mobile.

 

■ Reportage de Sabine Ringelheim et Marjorie Fellinger et interview de Marianne Hiernaux, porte-parole de la SNCB, par Anais Corbin