Enseignement spécialisé : 189 jeunes bruxellois n’ont toujours pas accès au transport scolaire

Le transport scolaire souffre d’une importante pénurie de chauffeurs en Wallonie et à Bruxelles.

Parmi les 443 enfants de l’enseignement spécialisé sans solution de transport scolaire par bus à la rentrée le 29 août dernier, à Bruxelles, 189 enfants étaient encore sans solution «bus» lundi dernier. Dès la semaine prochaine, on espère ramener ce nombre à 94, a affirmé vendredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS).

Celui-ci était interrogé en séance plénière du parlement francophone bruxellois par des députés de tous les bancs de l’assemblée au sujet de la situation dans le secteur du transport scolaire pour l’enseignement spécialisé.

Ramassages scolaires en péril

Le transport scolaire souffre d’une importante pénurie de chauffeurs en Wallonie et à Bruxelles. Selon les chiffres de la Fédération belge des exploitants d’autobus et d’autocars (FBAA), il en manque environ 150, une situation qui met en péril certains ramassages scolaires. Dans l’enseignement spécialisé à Bruxelles, 33 circuits organisés par la CoCof n’ont pu être mis à disposition à la rentrée le 29 août dernier, car sur un total de 223 circuits,  44 ont été remis en concurrence, en vue de leur échéance fin juin dernier. Seuls 11 circuits ont reçu une proposition par des transporteurs.

Les raisons invoquées par les transporteurs sont multiples mais la plus criante est la pénurie de chauffeurs, a expliqué Rudi Vervoort.

Actuellement, tous les enfants en voiturette inscrits sont pris en charge par le Transport Scolaire.

Des pistes à l’étude

 Les nouvelles pistes à l’étude (camionnettes, revalorisation tarifaire), de même que le démarrage prochain de trajets effectués par la STIB ou des trajets à pied accompagnés devraient permettre d’apporter de nouvelles réponses “dans des délais raisonnables“.

Le ministre-président, en charge de cette compétence au sein de la Commission Communautaire française, concède que l’on est toujours dans une gestion “de crise” avec des solutions prises en urgence, dont certaines sont prévues jusqu’au congé de Toussaint. Certaines mesures devront donc être concrétisées de manière plus pérenne.

Dès que la crise sera passée, il conviendra de donner un coup d’accélérateur à la réforme structurelle du Transport scolaire, sur base des conclusions de l’audit qui lui a été consacré. Cela passera nécessairement par le renforcement des alternatives au “tout au bus”. L’objectif reste de travailler en concertation avec les écoles et dans le cadre de la commission consultative et être prêts aux vacances de printemps au plus tard, pour que les parents soient informés à temps pour la rentrée prochaine“, a poursuivi Rudi Vervoort.

Celui-ci a enfin assuré que l’administration de la Cocof et ses collaborateurs au cabinet travaillaient sans relâche pour trouver des solutions et limiter au maximum l’impact de cette crise sur les familles, de manière à ce que chaque enfant puisse suivre sa scolarité dans les meilleures conditions.

Belga