La FWB vote pour une prise en charge plus rapide et efficace des victimes d’attentats

Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté mardi à l’unanimité le projet de décret “urgence collective”, qui vise à assurer une prise en charge plus rapide et plus efficace des victimes d’attentats ou de catastrophes de grande ampleur.

Ce décret tire aussi les leçons des recommandations de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, en ce qui concerne les compétences de la Fédération : pour la coordination de suivi psychosocial, un point de contact coordonnera les actions à mettre en place dans le cadre d’une urgence collective ; des personnes de référence accompagneront les victimes dans leurs démarches, de manière proactive. Un plan de suivi psychosocial organisera les actions en fonction de l’analyse d’un coordinateur, notamment pour la prise en charge des victimes et de leurs proches.

Ces outils d’accompagnement pourront être activés sur des événements comme des attentats, les catastrophes de Ghislenghien (explosion d’un gazoduc), de Pécrot (collision ferroviaire), lors d’inondations, mais aussi lors d’événements à l’étranger impliquant des victimes originaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles (comme l’accident de car de Sierre). Certaines modalités de ce projet sont d’ores et déjà appliquées au bénéfice des victimes du drame de Strépy-Bracquegnies, quand un cortège carnavalesque avait été percuté par une voiture en mars dernier.

Des moyens supplémentaires

Des moyens budgétaires ont été obtenus, dont 330 000 euros depuis 2020, pour la formation des intervenants en cas d’urgence collective. Depuis cette année, 330 000 euros sont prévus chaque année pour assurer la prise en charge sociale et psychologique des victimes. Concernant Strépy-Bracquegnies spécifiquement, un montant de 187 280 euros avait été débloqué pour soutenir trois associations actives dans le suivi des victimes et de leurs proches. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pourra en outre débloquer jusqu’à 5 millions d’euros en fonction de l’émergence d’une nouvelle situation d’urgence collective.

De son côté, la ministre en charge des Maisons de justice, Valérie Glatigny (MR) a souligné que les moyens apportés par le nouveau dispositif complétaient d’autres dispositions prises pour faciliter la prise en charge des victimes. “Ce texte a pour objectif de tirer toutes les leçons des douloureuses expériences du passé afin de ne pas ajouter de la difficulté à la terrible épreuve auxquelles les victimes sont confrontées lors de tels événements et donner aux maisons de justice et à leurs partenaires les outils qui leur permettent de prendre plus rapidement en charge les victimes de catastrophes majeures ou d’attentats terroristes”, a-t-elle dit.

Sans remettre le décret en cause, Alda Greoli (Les Engagés) a indiqué que sa formation resterait vigilante, car en l’état, il n’y a aucune coopération prévue entre les entités du pays concernées par cette problématique (fédérale, régionales et communautaires).

Avec Belga – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq