Dépénalisation de l’avortement : Sophie Rohonyi “doute sincèrement” que le CD&V l’autorise
Faut-il inscrire le droit à l’avortement dans la constitution ? Faut-il dépénaliser sa pratique et allonger le délai qui le permet comme le prévoyait une proposition de loi retiré du circuit parlementaire ? Invitée de “+ d’actu” Sophie Rohonyi a indiqué que son parti, Défi (deux députés à la chambre) avait une préférence pour la seconde option.
Défi apporterait toutefois son concours à une inscription du droit à l’avortement dans la constitution a précisé la députée fédérale : “nous n’y sommes pas défavorable, donner une assise constitutionnel à ce droit peut constituer un rempart à d’éventuelles futures remises en cause par des majorités rétrogrades mais ce qu’on reproche à cette démarche c’est de tenter de nous faire oublier le péché originel de la constitution de ce gouvernement qui est la mise au frigo de ce dossier”.
Visé par ces propos : le gel de la proposition de loi initialement déposée par des députés de la majorité, mais renvoyée au conseil d’État par une minorité de blocage, et dont le CD&V avait indiqué qu’il ne pourait pas l’endosser. Ces derniers jours des parlementaires PS et Ecolo ont toutefois assuré que ce texte reviendrait bien sur la table des parlementaires dans le courant de l’année 2023, affirmation qui ne convainc pas Sophie Rohonyi : “admettons que le rapport disent oui on peut dépénaliser et allonger le délai pour avorter, il faudra encore qu’il y ait un consensus au sein de la majorité sur cette question. Je doute sincèrement que le CD&V qui bloque depuis le début décide d’assouplir sa position sur le sujet ; ce qui le mettrait en porte-à faux vis-à-vis de ses prises de position précédentes et vis-à-vis de l’électorat le plus conservateur qu’il se dispute avec la N-VA et le Vlaams Belang“.
Outre l’avortement la députée a également été interrogée sur la réforme des pensions, sur la cour constitutionnelle et sur l’ambiance au sein de son parti.