David Leisterh (MR) estime que Catherine Moureaux (PS) traite la sécurité “en dilettante”
Le chef de file des réformateurs en région Bruxelloise a de nouveau sérieusement critiqué la gestion de la sécurité par la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, alors qu’une vague de fusillades a frappé la commune ces derniers mois.
Invité de “+ d’actu” David Leisterh (MR) a estimé que Catherine Moureaux (PS) portait une responsabilité personnelle dans les incidents : “la bourgmestre, dès son accession au pouvoir avait annoncé vouloir délaisser le plan canal, on en a vu les conséquences très rapidement. Je ne comprends pas très bien pourquoi en 2019 elle ne désirait pas que les policiers continuent ce travail, un travail difficile de porte-à-porte, démanteler des trafics de drogue, elle a mis ce travail de côté pour un travail de quartier soi-disant plus humain, on voit le résultat aujourd’hui. Si vous avez une bourgmestre en dilettante, les organisations de trafiquants sentent qu’elles ont un terreau fertile pour se développer.”
Quand on lui fait remarquer que le Mouvement Réformateur a occupé le fauteuil de bourgmestre jusqu’à fin 2018 à Molenbeek en la personne de Françoise Schepmans, et qu’il est aujourd’hui toujours membre de la majorité communale, David Leisterh persiste : “la personne qui a la tutelle sur la police, c’est le bourgmestre. Dès que Catherine Moureaux est devenu bourgmestre, les chiffres de délits enregistrés ont augmenté. Ils sont passés de 8 000 à 12 000 entre 2018 à 2022. On a demandé que le ministre-président prenne la tutelle sur la police administrative, entretemps la bourgmestre a commencé à négocier avec la ministre de l’Intérieur, on va lui laisser une petite chance. C’est notre rôle de taper du poing sur la table.”
► Des propos recueillis par Fabrice Grosfilley.