Selon une étude, 7 jeunes Bruxellois sur 10 ne se sentent pas en sécurité avec la police

L’étude a été réalisée par le Conseil de la jeunesse de la VGC.

A Bruxelles, plusieurs événements récents ont mis le feu au poudre entre certains jeunes et les forces de l’ordre, donnant lieu par moment à des manifestations ou des émeutes dans les rues de la capitale.

Le Conseil de la jeunesse de la VGC (la Commission communautaire flamande) a donc décidé d’entendre les jeunes et de connaître leur vécu, à travers une enquête sur réalisée sur un échantillon de 1.968 jeunes Bruxellois. “Pas suffisant pour être réellement représentatif mais bien pour donner une image de l’attitude de la jeunesse face à la police bruxelloise“, explique le cabinet de Pascal Smet, qui est membre de la VGC.

76% ne se sentent pas en sécurité avec la police

Pour l’enquête, le Conseil de la jeunesse a demandé aux répondants les sentiments qu’évoquait chez eux la police. Résultat: trois quarts (76 %) des participants ont déclaré ne pas se sentir en sécurité dans les contacts avec les forces de l’ordre. La colère (48 %) et l’angoisse (42 %) sont les sentiments les plus répandus parmi les jeunes. Ils sont également nombreux à se sentir impuissants (38 %) et indifférents (27 %) vis-à-vis de la police. Seuls 12% des jeunes ressentent du respect pour les agents.

Sur tous les jeunes Bruxellois interrogés, 1.830 estiment que les relations entre les jeunes et la police devraient s’améliorer. Et sont prêts à y travailler. La Commission communautaire flamande a d’ailleurs débloqué 100 000 euros pour mettre en place un projet dans la zone de police Midi.

L’année écoulée a déjà été marquée par les relations avec les jeunes dans nos zones de Bruxelles. Nous avons écouté, dialogué et montré que nous voulions améliorer les choses. Mais il ne suffit pas de le vouloir, il faut agir. Et ce projet et la coopération avec diverses personnalités de la politique de la jeunesse en sont un bon exemple. Pour nous, c’est le début d’un partenariat constructif et cela illustre parfaitement ce que nous visons dans notre zone : le respect, la transparence et le changement“, déclare Jurgen De Landsheer, chef de corps de la zone de police Midi.

Pour mener à bien ce projet, l’ASBL JES notamment travaille avec les acteurs locaux et politiques depuis maintenant six mois.

Rédaction