Covid Safe Ticket : la Ligue des droits humains demande le respect de balises strictes

Pour la Ligue des droits humains (LDH), il faut respecter des balises strictement nécessaires pour un outil qui “restreint considérablement les libertés individuelles“, peut-on lire dans un communiqué de presse.

Ce vendredi 1er octobre, le Covid Safe Ticket sera étendu en Région bruxelloise. Si le but de cet élargissement est de diminuer les contaminations dues au Covid-19, pour certains, il s’agit aussi d’une restriction des libertés individuelles.

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Selon la Ligue des droits humains, si l’élargissement d’un pass sanitaire vaut mieux qu’un nouveau confinement, l’asbl souligne qu’il comporte des risques majeurs pour les droits fondamentaux et doit donc faire l’objet d’une évaluation quant à son impact.

Mettre en place un acte législatif

Dans un communiqué de presse, la LDH demande à ce que le Covid Safe Ticket soit inclut dans un acte législatif et faire l’objet d’un débat approfondi au sein des parlements concernés. L’asbl se demande également si les autorités publiques ont une idée de l’impact du Covid Safe Ticket sur la situation sanitaire au regard des restrictions des libertés individuelles, et souhaite une analyse de cet impact.

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La Ligue des droits humains souligne que la durée du Covid Safe Ticket ne devrait pas dépasser trois mois, alors que sa finalité reste “flou” et que son imposition n’est pas pertinente ni nécessaire.

La Ligue des droits humains invite les autorités publiques à se conformer à l’avis de l’Autorité de protection des données concernant les questions de constitutionnalité.

Des acteurs privés contrôleront le Covid Safe Ticket

En fonction des endroits où se rendront les gens, des restaurateurs, des gérants de salles de sport, de salles de théâtre,… auront la tâche de vérifier le Covid Safe Ticket de chaque individu. Un contrôle qui n’enchante pas la Ligue des droits humains, pour qui cela “constitue un choix de société lourd de sens“.

Des différences de traitement ?

L’introduction du pass sanitaire pourrait entrainer des différences de traitement entre des individus, voire des inégalités et des tensions entre les personnes vaccinées et non-vaccinées. Selon la LDH, les pouvoirs publics doivent impérativement veiller à ce que des tests PCR gratuits et tests antigéniques restent accessibles à tous et toutes, pour garantir l’accès aux personnes non-vaccinées aux lieux où le pass sanitaire sera imposé.

Si la Ligue des droits humains souhaite poursuivre la campagne de vaccination, elle prévient aussi qu’elle n’hésitera pas à faire appel à la justice si les autorités ne prenaient pas en compte ces balises lors de l’élargissement du Covid Safe Ticket.

Y. Mo. – Photo : James Arthur Gekiere