Le personnel hospitalier ne se sent pas écouté (CNE)
Dans un communiqué, la CNE, le syndicat chrétien des employés, dénonce le blocage des fédération des employeurs des réseaux hospitaliers pour améliorer les conditions de travail du personnel de la santé.
En matière de salaires, le nouveau modèle salarial est en place depuis le 1e juillet à 100% dans les secteurs fédéraux de la Santé (hôpitaux, soins infirmiers à domicile, maisons médicales…).
650 millions €, dont 500 millions € dans le cadre de cet accord, ont été injectés dans la masse salariale et bénéficient très majoritairement au personnel infirmier et soignant, parfois avec plus de 10% d’augmentation sur la carrière.
Pas d’avancée concernant les conditions de travail
Par contre, en matière de conditions de travail et de concertation sociale, les employeurs restent totalement sourds, dit la CNE, à la situation de leur personnel. Après une journée de grève le 17 juin, la commission paritaire qui s’est tenue ce 12 juillet, et qui devait être l’occasion de la signature de 5 conventions collectives de travail (CCT), n’a débouché sur rien.
En refusant de signer la CCT qui encadre la constitution des réseaux hospitaliers (concertation, emploi, conditions salariales et de travail…), les fédérations d’employeurs bloquent la signature de l’ensemble du « paquet » qui forme un tout équilibré, estime encore la CNE.
D’autres dossiers sont toujours en attente : 100 millions € (disponibles dès 2021) auraient dû être affectés à des jours de congé, à la conciliation vie privée/vie professionnelle, et la fin de carrière, encore en 2021, des incitants à la formation continue et complémentaire doivent encore être budgetisés. Et puis, la lutte contre la pénurie d’infirmières.
La CNE a déposé un préavis de grève venant à échéance le 13 septembre, date de la prochaine réunion de commission paritaire. Si rien ne bouge, le syndicat annonce une rentrée orageuse.