Une trentaine de personnes mobilisées au Cabinet de Bernard Clerfayt pour les sans-papiers en grève de la faim

En 430 personnes font la grève de la fin pour réclamer l’élaboration de critères clairs de régularisation, tenant par exemple compte du travail et de l’ancrage des personnes.

Une trentaine de personnes ont occupé vendredi vers 13h30, au nom des sans-papiers en grève de la faim, le hall du cabinet du ministre bruxellois de l’Emploi Bernard Clerfayt, situé boulevard Saint-Lazare à Saint-Josse-ten-Noode, selon une information des activistes. Un rendez-vous a été accordé la semaine prochaine. La date précise doit encore être fixée. Une fois l’accord obtenu, les occupants ont poursuivi leur mobilisation devant le Cabinet, avant de disperser le rassemblement, ce que confirme la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere)

Les occupants demandent à tout le moins des titres de séjour d’un an renouvelables avec accès illimité au marché du travail (carte de type A) pour les grévistes de la faim, et ce simplement pour “circonstances exceptionnelles” par l’intermédiaire de la procédure existante 9 bis. Ils invoquent les conséquences sur la santé des personnes de la grève de la faim, ainsi que la crise covid.

Nous sommes convaincus qu’un tel accord est possible et permettrait à Sammy Mahdi de pouvoir dire qu’il n’a procédé à aucune régularisation collective, ce qui administrativement serait le cas, tout en assurant aux grévistes d’obtenir la possibilité de sortir de la clandestinité, de trouver un travail stable et légal en obtenant un accès au marché du travail”, défendent les activistes dans leur communiqué. Ils estiment que cela permettrait de “laisser du temps pour une solution politique négociée au sein du gouvernement dans le cadre de la conférence interministérielle“.

Des sans-papiers ont occupé l’église fin janvier, puis également les réfectoires de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) début février pour réclamer l’élaboration de critères clairs de régularisation, tenant par exemple compte du travail et de l’ancrage des personnes. Le groupe rassemble quelque 475 personnes en comptant les enfants, qui ne font pas la grève de la faim, selon l’estimation de représentants des sans-papiers. Les grévistes sont environ 430.

Belga