Le Comité P a reçu 416 plaintes de citoyens, liées à la crise sanitaire
Le Comité P a reçu 416 plaintes de citoyens liées à la crise sanitaire. Dans 60% des cas, l’organe de contrôle des polices a conclu que le policier visé n’a pas commis de fautes. Néanmoins, ces chiffres interrogent.
Une petite partie de ces plaintes concerne l’entrée dans les domiciles privés par les services de police pour vérifier le respect des interdictions de rassemblement, explique le rapport. Le travail policier était à cet égard compliqué puisque comme le dit le Comité P lui-même, les conditions d’interventions était peu claires. Et l’instance de contrôle a été particulièrement attentive à ces interventions en raison de la fragilité de leur base juridique. Rappelons que la constitution garantit en effet l’inviolabilité du domicile.
Dans 85% des cas, les plaintes concernent des manquements liés à “l’exécution de la tâche et l’utilisation des compétences” et dans 80% des cas à l’attitude du policier.
Dans 26% des cas, le comité P a statué lui-même. Cela représente près de 130 dossiers. Dans 66,2% de ces dossiers, le comité P a conclu à l’absence de faute dans le chef de la police. Dans 7% des cas il était question d’un manquement individuel et dans 2,6% des cas, d’un manquement structurel.
Côté syndicat de police, le SNPS juge le nombre de 416 plaintes assez réduit et se réjouit de la proportion relativement basse à ses yeux de cas de manquement. Côté Ligue des Droits humains, l’association, si elle dit comprendre la difficulté du travail policier pendant la crise sanitaire, dénonce des cas d’abus policiers.
►Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des Droits humains, Thierry Belin, secrétaire national du SNPS dans Toujours + d’Actu