Le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles occupé par des étudiants
Ils demandent un plan de lutte contre la précarité étudiante.
Sous la bannière de la Fédération des étudiants francophones (FEF), une cinquantaine d’étudiants occupent mercredi matin depuis environ 09h00 le hall du rez-de-chaussée du bâtiment du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, selon une information de la FEF confirmée par la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de keere.
Les jeunes scandent des slogans comme “Eh oh ! Gouvernement, tu nous entends ?“
La crise sanitaire a aggravé le phénomène
Une des banderoles étendues porte le message “Pour des mesures contre la précarité“. Les étudiants veulent une rencontre avec la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny.
La FEF a lancé une campagne contre la précarité étudiante il y a environ deux ans. Elle estime que la crise sanitaire a aggravé le phénomène. Elle se mobilise chaque semaine depuis début mars pour réclamer de nouvelles mesures structurelles contre la précarité étudiante, en plus de celles existantes et des budgets supplémentaires débloqués pour pallier les effets de la crise sanitaire.
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“A l’issue du conclave budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a eu lieu la semaine dernière, des étudiants qui lui demandaient où en étaient les mesures demandées contre la précarité ont été bloqués par la ministre sur Facebook“, avance Chems Mabrouk, présidente de la FEF. “On a donc décidé de venir jusqu’à son gouvernement. En plus, la réforme du Décret Paysage qu’elle a présentée après le conclave attaque les plus précarisés. Les étudiants qui ne réussissent pas les 60 premiers crédits en deux ans ne pourront plus se réinscrire, mais ceux qui réussissent le moins bien sont justement les étudiants précaires“.
Belga, image BX/Adeline Bauwin
■ Un reportage d’Adeline Bauwin, Manon Ughi et Raphaël Sossa