Selon les écoles, la fin d’année scolaire ne rimera pas forcément avec examens
Votre école organisera-t-elle une session d’examen ? Et si oui sous quelle forme ? En vertu de la liberté pédagogique, la ministre de l’Éducation Caroline Désir (PS) ne peut rien imposer, mais elle a appelé à la bienveillance, compte tenu de l’année scolaire particulière.
Les écoles ont jusqu’au 10 mai pour faire connaître aux élèves et leurs parents les modalités des évaluations de fin d’année. Certaines consignes sont déjà connues. L’organisation est très variable, en fonction des pouvoirs organisateurs.
Pas d’examens
► Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) a déjà transmis ses consignes aux écoles qui dépendent de son réseau. Mot d’ordre : pas d’épreuves certificatives sauf pour les 2e secondaire et les rhétos. «La priorité absolue est donnée à la poursuite des enseignements jusqu’au 22 juin, avec report à l’année prochaine des journées pédagogiques (prévues notamment dans le cadre de la mise en œuvre du pacte d’excellence) », explique Géraldine Kamps, attachée de presse de WBE (Wallonie-Bruxelles Enseignement),
En ce qui concerne les examens, pour les 3e, 4e et 5e secondaire, les établissements ont le choix entre donner cours jusqu’au 22 juin ou organiser des bilans diagnostiques, et non certificatifs. Des évaluations qui n’ont qu’une valeur informative, pour permettre à l’élève de se situer mais sans impact sur son passage dans l’année suivante.
Pour les rhétos, année certificative et clôturée par un diplôme permettant d’accéder aux études supérieures, l’épreuve finale est maintenue. Elle sera organisée à partir du 14 juin. « Mais sans deuxième session et avec un recours exceptionnel au redoublement », précise WBE. Les épreuves certificatives externes seront maintenues également.
Session normale ou allégée ?
► Du côté de l’enseignement catholique, le Segec, en tant que regroupement de PO et non PO lui-même, ne donne pas de directive et laisse aux écoles le soin de décider de l’organisation de la fin de l’année. « Nous partageons l’appel à la bienveillance de la ministre de l’Éducation, mais nous estimons que chaque établissement, chaque équipe pédagogique, est le mieux placé en fonction de sa situation, du contexte qui a été le sien pour évaluer l’organisation qui lui convient le mieux », indique Christian Carpentier, porte-parole du Segec. Toutes les écoles n’ont pas encore arrêté leur décision. Les situations varieront d’un établissement à l’autre.
À l’Institut Saint-Dominique (Schaerbeek), par exemple, les examens se tiendront normalement, nous répond le directeur Rossano Rosi. Une session normale donc, « mais le contexte aura un impact sur les prises de décision car on sait que cette année a été très particulière pour les 3e, 4e, 5e et 6e », précise-t-il.
À la Sainte-Famille d’Helmet (Schaerbeek), l’organisation varie en fonction des années : pas d’examen en 1ère, maintien du CE1D en 2è secondaire. Une session légère sera organisée pour le deuxième degré (3è et 4è) et une session classique mais allégée pour les 5e et 6e, explique Veronica Pellegrini, la directrice : « Il faut préparer les élèves aux études supérieures ». « On a rappelé aux équipes enseignantes de n’évaluer que les essentiels et les matières vues en présentiel, et de prévoir d’alléger les contenus », poursuit la directrice.
► Dans le réseau communal, l’organisation se fera à géométrie variable. La Ville de Bruxelles prévoit une session complète mais avec des examens portant sur les essentiels et les contenus vus de janvier à juin. À Schaerbeek, les trois écoles communales secondaires organiseront une session allégée, les élèves ne sont interrogés que sur les matières principales ou les matières de leurs choix d’option, détaille Michel De Herde, échevin de l’Instruction publique. Quant au redoublement, un message de bienveillance est envoyé aux équipes pédagogiques, sans pour autant favoriser une la réussite automatique. Des travaux de vacances seront préférés aux examens de passage.
De manière générale, les situations seront variables, confirme Roberto Galluccion, du Cepeons (Enseignement communal et provincial) : certaines écoles organiseront une session de deux-trois examens portant sur les matières principales avec un discours de bienveillance, et une volonté de travailler sur la remédiation. Les PO qui ont pris le parti de supprimer les examens sont rares.
► Les choix opérés dans les six établissements secondaires relevant de la Felsi (Fédération des établissements libres subventionnés) seront connus en milieu de semaine.
S.R. – Photo : Bx1