L’opposition réagit de manière critique à l’abonnement STIB à 12 euros pour les jeunes

David Weytsman - Belga Benoit Doppagne

La diminution du prix de l’abonnement scolaire de 50 à 12 euros annoncée dimanche par le gouvernement bruxellois se fera soit au détriment d’investissements dans les transports en commun, soit au prix d’une hausse d’impôts, a jugé dimanche le député bruxellois de l’opposition David Weytsman (MR).

Voir aussi notre reportage : L’abonnement STIB passera prochainement à 12 euros pour les jeunes

“Toujours ces promesses électorales de gratuité sans lendemain du PS”, a réagi dimanche après-midi David Weytsman, ironisant sur l’engagement du gouvernement bruxellois de rendre l’accès aux transports en commun de la capitale gratuit pour les jeunes, et la promesse électorale socialiste dans ce sens.

Aux yeux de l’élu libéral, ces baisses de prix devront encore, un jour ou l’autre, être compensées par une baisse des investissements ou une hausse des impôts.

“Toujours ces mêmes recettes de la gauche qui mettent à mal le développement économique de Bruxelles”, a-t-il ajouté brièvement.

La gratuité des moins de 25 ans compromise

Il y a un peu plus de deux semaines, le quotidien l’Echo avait révélé qu’en instaurant la gratuité pour les usagers de moins de 25 ans, la Stib pourrait perdre son droit à la déduction totale de la TVA.

Voir aussi : STIB : la gratuité pour les moins de 25 ans freinée par les règles de TVA

Selon le quotidien, alors qu’une dizaine de millions d’euros avaient été budgétisés pour l’octroi de cette gratuité en 2021, le montant de la facture pourrait s’avérer nettement plus salé, si la Stib était considérée comme assujetti partiel à la TVA dans la foulée d’une telle mesure.

La Stib bénéficie actuellement d’un droit de déduction totale de la TVA y compris, par exemple, sur tous les chantiers menés. La société des transports bruxellois estime qu’une régularisation fiscale dans ce sens pourrait s’élever à 48 millions d’euros, en fonction des calculs du SPF Finances par rapport au degré d’assujettissement. Un scénario du pire, cependant bien plus hypothétique, a laissé entrevoir jusqu’à 290 millions d’euros de pertes.

Belga – Photo: Belga

Partager l'article

28 mars 2021 - 18h18
Modifié le 28 mars 2021 - 18h41