Emir Kir : “Le port du masque dans les lieux fermés devrait être obligatoire”
Emir Kir, député fédéral et bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
Le bourgmestre tennoodois a évoqué l’arrêté communal sur l’interdiction de la prostitution sur son territoire, levé depuis ce mardi suite au déconfinement. “On a pris le temps de travailler avec les habitants et les associations auprès des travailleurs du sexe, nous sommes tombés sur un accord, permettant un équilibre de vie entre les riverains et cette activité de prostitution“, confie Emir Kir. Une charte a été signée pour permettre à cette activité de reprendre : “Le travail va encore se poursuivre, pour accompagner le travail des travailleuses du sexe. Il y aura des distributions de gel hydroalcoolique, de masques… Il va également y avoir l’installation de caméras dans le quartier”. Un dialogue semble s’amorcer enfin entre les pouvoirs publics et les personnes travaillant dans le secteur de la prostitution : “Les discussions se sont très bien passés ces trois dernières semaines, même si ce fut intense”.
Emir Kir reste toutefois convaincu que le modèle anversois est le meilleur pour assurer une bonne gestion de la prostitution : “À Anvers, ils ont réuni tous les carrés sur trois rues qui sont piétonnes. Je pense que par rapport à la zone dans laquelle nous sommes, nous pourrions réaliser le même format”.
CPAS : “On attend l’aide du fédéral”
Concernant le prochain Conseil National de Sécurité et la possibilité de rendre le masque obligatoire pour faire face au coronavirus, le bourgmestre de Saint-Josse rappelle qu’il avait demandé l’obligation du port du masque dans les magasins de la commune. “Aujourd’hui, les gens se sont rendus compte que malgré tous les efforts, le nombre de contaminations reste important. Pour lutter efficacement contre la contagion, il faut respecter les mesures barrières, et pour moi, le port du masque dans les lieux fermés devrait être obligatoire”, explique-t-il.
Enfin, Emir Kir a été interrogé sur la situation du CPAS de Saint-Josse, et la difficulté d’assurer l’aide sociale durant cette crise sanitaire et économique du Covid-19. “On attend l’aide du fédéral, qui est indispensable”, explique-t-il. “Près de 1 000 personnes sont aidées dans le cadre du service d’aide communal. Nous allons aussi prolonger la date de réquisition d’un centre d’hébergement pour les sans-abris, et nous préparons aussi un centre d’accueil de transit pour les sans-abris, pour près de 50 personnes”.