Alexia Bertrand : “Les mesures du gouvernement bruxellois sont limitées par rapport à la Wallonie ou la Flandre”
Alexia Bertrand, cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois, est revenue sur les propositions de relance économique du gouvernement bruxellois et demande de nouvelles mesures.
“Certains ont voulu opposer santé et économie ces derniers temps, ce qui est un débat absurde. La vie, c’est la santé mais on sait que sans une économique qui fonctionne, cela crée de la détresse et une mauvaise santé. Ce sont les deux faces d’une même pièce”, dit-elle au micro de Toujours + d’Actu sur BX1+, concernant la réouverture annoncée des commerces non-alimentaires le 11 mai prochain. “Il faut accompagner les commerces pour mettre en place des gestes barrières et assurer la reprise économique”.
Selon le MR bruxellois, le gouvernement bruxellois n’a pas pris assez de mesures pour soutenir la relance de l’économie. “Nous avons développé tout un plan de relance qui est public et que nous avons mis à disposition du gouvernement bruxellois, avec des mesures qui s’appliquent tous secteurs confondus ou des mesures plus précises par secteur. On a vu que le gouvernement bruxellois a proposé quelques mesures de relance, mais c’est très limité par rapport à ce qu’on voit en Wallonie ou en Flandre”, estime Alexia Bertrand. “Une entreprise wallonne aura droit à des prêts jusqu’à 45 000 euros, alors qu’à Bruxelles, ce sera maximum 15 000 euros”.
Mobilité : “La méthode pose question”
Concernant le financement de ces mesures proposées, elle confie que cela devrait passer par de l’endettement. “Cela montre de l’importance, en temps de paix, de suivre une certaine rigueur budgétaire. Car en temps de crise, on pourrait alors avoir plus de marge pour des plans de relance”, dit Alexia Bertrand, qui déplore le manque de réserves au sein de la Région bruxelloise.
Le MR bruxellois critique également les choix du gouvernement bruxellois concernant la reprise de chantiers, l’introduction de pistes cyclables provisoires ou la fermeture du Bois de la Cambre au trafic automobile. “La reprise du chantier du tunnel Léopold II, la fermeture du Bois de la Cambre… Ces décisions ne vont pas favoriser une fluidité des modes de transport et du trafic”, explique-t-elle. “Concernant les pistes cyclables, cela fait des années qu’on en demande. Mais ici, ce sont des pots de peinture et des blocs de béton à la va-vite, sur des voiries qui ne sont parfois pas refaites. C’est la méthode qui pose question. On ne doit pas opposer les modes de transport”, justifie-t-elle. “C’est du provisoirement définitif sans concertation, sans études d’incidence, et c’est ce que nous dénonçons”.
■ Interview de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.