Le MR veut un plan bruxellois de relance, DéFI un plan global impliquant tous les acteurs
Le MR ne doit pas demander à la Région bruxelloise de faire ce que le fédéral ne fait pas. Il faut un plan global de relances, tous acteurs et institutions confondus, a affirmé ce mardi le chef du groupe DéFI (majorité) au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock, à propos du plan de relance avancé par le MR pour la Région bruxelloise.
Via le journal L’Echo, le groupe MR du parlement bruxellois (opposition) a fait connaître le plan de relance qu’il préconise pour la Région-capitale.
Le groupe libéral francophone suggère notamment qu’au-delà le prime de fermeture, la Région mette sur pied un dispositif d’aide à la trésorerie des entreprises en procédant à une analyse secteur par secteur. Par la voix de sa cheffe de groupe Alexia Bertrand, il évoque également la création d’un fonds pour alimenter des prêts subordonnés aux entreprises; une recapitalisation de Finance.brussels; ou encore un prêt “coup de pouce” assorti d’une garantie régionale permettant à des particuliers de prêter de l’argent aux entreprises et de bénéficier d’un crédit d’impôt.
Le MR souhaite aussi une adaptation de la réglementation sur les baux à loyers commerciaux pour permettre aux bailleurs d’obtenir une prolongation de la durée du bail en échange de la diminution temporaire de loyer à laquelle ils consentiraient durant la crise. “Je constate qu’Alexia Bertrand rejoint les propositions du gouvernement bruxellois en ce qui concerne les prêts coup de pouce; la recapitalisation en cours de Finance Brussels où l’on souhaite en outre que l’entrée de partenaires privés se fasse à 50-50 comme le préconise l’Institut des Comptes nationaux; et l’extension des prêts du fonds de garantie. Le MR doit chiffrer ses propositions et les mettre en perspective avec les propositions fédérales qui, à part le droit passerelle et le report de crédit d’un ou deux mois conditionnels, n’a pas encore offert la moindre mesure de relance“, a commenté le chef du groupe DéFi, Emmanuel De Bock. Aux yeux de celui-ci, on n’en sortira pas sans un plan global de relance. Cela implique “un plan fédéral fort autour des deux ministres fédéraux de l’Economie et des PME et des plans régionaux ambitieux liés aux spécificités régionales“.
Par ailleurs, Emmanuel De Bock juge que l’on peut pas faire, “comme le MR“, la critique que la Région vit au-dessus de ses moyens, qu’elle emprunte pour soutenir une économie bruxelloise qui représente à elle-seule 18% du PIB national (80 milliards), et où l’emploi y représente 14% avec un budget qui ne pèse que 5% de celui du fédéral. Selon lui, c’est proportionnellemnt Bruxelles qui fournit le plus gros effort. “Sur les baux commerciaux, le MR a tout faux: aujourd’hui, un accord entre les bailleurs et le locataire commercial tant pour réduire que pour prolonger un bail commercial est possible et je ne vois pas sur quelle base un juge de paix remettrait en cause la liberté des parties“, a-t-il encore dit.
Belga