Ganshoren : une indemnité pour les commerçants touchés par la crise du coronavirus

Alors que les différents niveaux de pouvoir débloquent des montants pour soutenir l’économie, et notamment les commerces et entreprises, Ganshoren est la première entité communale à proposer une indemnité pour les commerçants touchés par la crise du coronavirus.

À Ganshoren, le règlement communal a été adopté jeudi, afin d’octroyer des indemnités aux commerçants “dont l’activité a été affectée de manière extraordinaire par une force majeure”, c’est-à-dire une “situation soudaine, imposée par une autorité publique, et inévitable, qui n’est ni causée ni voulue par le commerçant”, peut-on lire dans La Libre, qui révèle l’information ce vendredi.

Concrètement, le montant forfaitaire se chiffrera à environ 30-40 euros par jour, selon le nombre d’employés équivalent-temps-plein : 30 euros pour 2 employés, 35 euros pour 2 à 5 employés, et 40 euros pour 5 employés ou plus (les étudiants et intérimaires ne sont pas compris dans ce calcul).

Les commerces pourront bénéficier de cette indemnité forfaitaire durant 30 jours. “Autrement dit, la commune peut aller jusqu’à verser 1.200 euros par commerce, s’il enregistre 30 jours de fermeture“, explique Stéphane Obeid (MR), premier échevin en charge de l’économie locale à Ganshoren, interrogé par La Libre.

Avec 242 commerces physiques sur son territoire communal, le montant débloqué par la commune serait donc d’environ 290.000 euros. “Certains commerces sont en flux tendu au niveau de leur trésorerie. Les mesures prises par le fédéral et la Région vont prendre un peu de temps à être mises en oeuvre. Notre mesure vise ainsi à offrir un ballon d’oxygène immédiat aux commerçants“, commente l’échevin.

Après avoir été validée par le collège communal jeudi, l’indemnisation devrait également être entérinée par le conseil communal prochainement.

Quels critères pour en bénéficier ?

Pour bénéficier de l’indemnité communale, le commerce doit présenter un chiffre d’affaire, ou un total du bilan annuel, pour 2019, qui n’a pas dépassé les 2 millions d’euros.

De même, “l’activité principale doit être la vente direct de produits ou une offre de services à des consommateurs ou petits utilisateurs, requérant avec les clients un contact direct et personnel, qui, dans des circonstances normales, aurait lieu à l’intérieur d’un établissement bâti”, stipule-t-on dans La Libre. Le commerce ne peut également être en situation de faillite, de dissolution ou de liquidation.

ArBr – Photo : Belga