Coronavirus : Swissport recourt au chômage temporaire à Brussels Airport
À partir de samedi, l’agent d’assistance Swissport Belgium appliquera le chômage temporaire à l’aéroport de Zaventem, a indiqué un porte-parole de la société. Le nombre de vols que Swissport doit traiter a été réduit de 20% en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus. Le nombre de passagers par vol a également diminué.
“Nous vérifions actuellement auprès des employés s’ils souhaitent faire des heures supplémentaires ou rester volontairement à la maison pour s’occuper d’enfants en âge scolaire. En outre, un inventaire du nombre de personnes malades est en cours. Le nombre de personnes nécessaires dans chaque département est évalué jour après jour. Il n’est actuellement pas possible d’y mettre un chiffre général. Le chômage temporaire sera appliqué aussi longtemps qu’il sera nécessaire“, déclare le porte-parole.
Swissport, qui emploie un total de 1.400 personnes à Brussels Airport, veut maintenir le nombre de salariés en chômage temporaire aussi bas que possible. “Nous voulons également répartir l’application de la mesure autant que possible sur l’ensemble du personnel afin d’éviter que ce soient les mêmes personnes qui doivent rester à la maison pendant toute la période. Ce faisant, nous comptons également sur la solidarité du personnel“, a déclaré le porte-parole.
À Zaventem, Swissport fournit des services à Brussels Airlines, le principal acteur de l’aéroport, mais aussi à d’autres filiales de Lufthansa et à des compagnies comme Delta Air Lines, Emirates, Finnair ou Qatar Airways. Les syndicats ont rapidement réagi. Le secrétaire syndical Fouad Bougrine, du syndicat libéral ACLVB, souhaite que Swissport compense financièrement la perte de revenus des employés, éventuellement au moyen de chèques-repas. “Dans ces circonstances, je comprends parfaitement l’introduction de cette mesure. Si les travailleurs contribuent à maintenir l’entreprise à flot de cette manière, ils peuvent également être récompensés pour cela. Cependant, selon la direction, la situation financière de la société ne permet pas de compensation. Si cette situation persiste, nous remettrons les demandes sur la table.” Son collègue syndicaliste Hans Elsen (ACW Puls, Mouvement ouvrier chrétien) est du même avis. “Les employés risquent de devoir payer deux fois. Outre la perte de revenus, la sécurité sociale sera plus lourdement touchée par ce chômage temporaire et devra également combler ces manques. Si le chômage temporaire chez Swissport dure plus de deux semaines, il faudra procéder à une adaptation.”
En outre, Hans Elsen s’attend à ce que les problèmes dans le secteur de l’aviation s’aggravent considérablement dans les mois à venir en raison de la stagnation des réservations.
Belga