Enquête pour frais scolaires excessifs : la procédure de licenciement d’une enseignante reste en suspens
L’administration de l’enseignement de la Ville et l’enseignante se reprochent mutuellement de nombreuses plaintes.
La procédure de licenciement engagée à l’encontre d’une enseignante de l’école primaire des Magnolias est restée en suspens, lundi, au terme d’une longue séance du conseil communal de la Ville de Bruxelles. Si l’on en croit ce qui avait été dit il y a deux semaines, le conseil communal aurait dû se prononcer sur l’opportunité de sanctionner ou non cette personne d’un licenciement pur et simple.
Ce dossier a également mis à jour des frais d’achats scolaires de matériel scolaire excessifs exigés sous forme de paiements en liquide imposés aux parents en dehors des balises visant à s’approcher le plus possible de la gratuité scolaire. L’administration de l’enseignement de la Ville et l’enseignante se reprochent mutuellement de nombreuses plaintes. Au-delà de l’enquête administrative et comptable par l’administration de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le parquet a annoncé il y a quelques jours l’ouverture d’une information judiciaire au sujet des circonstances de ces frais scolaires excessifs.
Un commissaire pour contrôler les frais scolaires
Lundi soir, Céline Vivier (MR-opposition) a souhaité en savoir plus sur les mécanismes que la Ville de Bruxelles a mis en place pour contrôler la gestion des frais scolaires dans les écoles dont elle est le pouvoir organisateur. L’échevine Faouzia Hariche lui a répondu en reconnaissant la nature excessive des montants qui avaient été demandés par l’école des Magnolias et en expliquant quelles mesures étaient mises en oeuvre pour corriger le tir. Parmi celles-ci, le département de l’enseignement a imposé la création d’une ASBL par école au sein de laquelle siège un commissaire du département pour contrôler les flux liés aux frais scolaires. L’échevine a aussi insisté sur le fait que les vérifications effectuées par l’administration de l’enseignement de la Ville avaient confirmé qu’il n’y avait pas eu de détournement à des fins personnelles et que l’argent récolté avait été réinvesti dans du matériel scolaire.
► L’achat de shorts et de t-shirts imposé aux parents pose question
Sans répondre à la conseillère libérale à la question de savoir pourquoi la décision du licenciement ou non n’était pas à l’ordre du jour, elle a dit avec fermeté qu’il n’y avait “pas de lanceurs d’alerte” dans ce dossier, l’enseignante ayant déposé une plainte à ce sujet après l’ouverture d’une enquête disciplinaire la concernant au sein de l’établissement. Elle a, selon Faouzia Hariche, déposé en tout 15 plaintes contre la direction, mais aussi différentes personnes de sa hiérarchie ainsi qu’un délégué syndical. L’opposition MR ne partage pas le point de vue de l’échevine ni celui de l’administration, sur la chronologie des événements liés à ce dossier. Elle a pris fait et cause, sur ce point, pour la position de l’enseignante et de son avocat.
Source: Belga – Photo: capture Google map