Ahmed Laaouej réclame un audit budgétaire avant d’entamer les négociations
Le budget de l’Etat fédéral est-il en train de déraper ? Selon les chiffres obtenus aujourd’hui par La Libre, le déficit s’élève à 12 milliards d’euros pour l’année 2020. Une ardoise particulièrement lourde pour l’Invité Actu de Fabrice Grosfilley, Ahmed Laaouej, Président de la Fédération Bruxelloise (PS).
“C’est particulièrement grave“, entame Ahmed Laaouej. “Cette ardoise vient de la mauvaise politique économique et budgétaire menée par le gouvernement Michel. Certes, on s’attendait à une facture lourde mais peut-être pas de cette taille“. Il insiste également sur la nécessité de rupture avec la législature précédente : “Il faut un gouvernement, mais pas pour faire la même politique que celle qui a été menée ces cinq dernières années“.
Niveau budget, le président de la Fédération bruxelloise souhaite aujourd’hui un audit sur les contours budgétaires du Tax shift : “Il faut faire le constat que signer des chèques en blancs à de grandes entreprises (…) ne maintient pas l’emploi. Certains ont augmenté leurs bénéfices mais cela ne les incite pas à maintenir de l’emploi. Il faut mener une autre politique, il faut lier les réductions de cotisation à des créations d’emploi“. Il poursuit : “Il est indécent pour ces grandes entreprises qui ont bénéficié de cadeaux fiscaux et de réductions de cotisations patronales, de pouvoir engranger des bénéfices et licencier. Il faut une réversibilité quand on est face à des entreprises qui licencient massivement alors qu’elles distribuent des dividendes“.
Questionné sur la question, Ahmed Laaouej confirme qu’un audit est nécessaire pour entamer les négociations : “Je ne peux pas imaginer la formation d’un gouvernement, d’une feuille de route budgétaire, s’il n’y a pas un débat vérifié sur les chiffres“, conclut-il.
T.Dest