75% des Bruxellois candidats à un emploi à Brussels Airport recalés au screening de sécurité

75% des candidats Bruxellois à un emploi à Brussels Airport échouent au test de sécurité de la police fédérale. Ils ont pourtant pu présenter un  certificat de bonne vie et moeurs vierge et avaient trouvé un employeur, dénonce Hilde Sabbe, députée bruxelloise one.brussels (SPA). 

L’élue a interpellé à ce sujet Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois de l’Emploi, au parlement régional. Celui-ci a confirmé les chiffres : “Les entreprises situées sur le site de Brussels Airport signalent depuis plusieurs mois que 50 à 75% des badges “aéroport permanent” refusés proviennent de demandes introduites par des ouvriers domiciliés en Région bruxelloise.”, a-t-il répondu, ajoutant que les motifs de la police fédérale ne sont pas connus. “On espère réduire la part des dossiers rejetés mais il est actuellement impossible de donner une marge.”

De son côté, le ministre-Président, Rudi Vervoort (PS) a chargé Bruxelles Prévention et Sécurité de saisir la police fédérale à ce propos et de demander un état des lieux.

Hilde Sabbe demande une procédure de screening équitable pour tous les candidats. “Nous comprenons que la sécurité des aéroports est essentielle ainsi que l’importance des screenings. Ce qui pose problème, en revanche, c’est que les Bruxellois soient discriminés, pour quelque motif que ce soit. Et c’est bien ce que semble indiquer ce taux élevé de refus. J’ai toute confiance dans le fait que le gouvernement fera toute la lumière sur cette question. “, ajoute encore Hilde Sabbe.

Le SPF Mobilité étonné de ces chiffres

Le SPF Mobilité et Transports s’est dit étonné des chiffres communiqués par le secteur. “Selon les statistiques de l’ANS (Autorité Nationale de Sécurité), pour l’année 2019, environ 13.000 badges ont été demandés pour Brussels Airport. Sur ces 13.000 demandes, environ 2.500 concernaient des personnes dont le code postal du domicile correspondait à un code postal bruxellois. Sur ces 2.500, seules 80 demandes ont été refusées. Cela représente moins de 4% de refus, ce qui correspond au pourcentage habituel de refus“, a clarifié une porte-parole du service public.

Contacté par BX1, le cabinet du ministre Clerfayt a réagi à la réponse du SPF Mobilité. “Ce pourcentage de 50 à 75% concerne bien la perception des employeurs, et c’est leur témoignage que nous relayons. Lors d’une réunion entre les entreprises de l’aéroport actives dans le secteur de la logistique et le cabinet du Ministre-président, cette perception a été confirmée par les entreprises“. Et de conclure en estimant que “cette différence entre la réalité des chiffres et la perception des employeurs doit amener Bruxelles Prévention & Sécurité, et le Fédéral, à mieux et plus collaborer, afin de pouvoir remplir notre mission de mettre toujours plus de Bruxelles à l’emploi mais aussi de répondre aux besoins des employeurs“.

BX1 – Rédaction