Près de 40% des Bruxellois font du télétravail
Alors que ce 19 septembre marque la première Journée Nationale du Télétravail, Vias et le SPF Mobilité ont dévoilé leurs chiffres en la matière : près de 40% des Bruxellois font du télétravail. Un chiffre plus élevé qu’ailleurs en Belgique, puisque la moyenne nationale est de 22%.
Pour Bruxelles, l’enquête dévoile deux chiffres assez éloquents : alors que seuls 40% des Bruxellois font du télétravail de façon régulière, près de 68% des habitants de la Région ont un travail qui pourrait se prêter à cette méthode. Il existe donc un gros potentiel d’amélioration, selon les auteurs de l’étude.
Quant à l’ensemble du pays, environ 1 Belge sur 5 fait du télétravail (alors que la moitié serait en mesure d’en faire). Ce sont les provinces de Luxembourg et du Limbourg qui sont les plus à la traîne, avec seulement 8% de leur population. 90% des Belges qui font du télétravail le font depuis leur domicile (les autres privilégient un bureau satellite, un espace de coworking ou les transports en commun). Ce sont surtout les déplacements de longue durée qui sont évités grâce au télétravail : 49% des Belges qui habitent à au moins une heure de leur travail font du télétravail.
Employés et employeurs y sont relativement favorables
Globalement, 92% des Belges faisant du télétravail s’en disent satisfaits, et souhaitent continuer l’expérience, avançant le gain de temps sur le trajet, le moindre stress et le meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle.
Du côté des employeurs, la moitié des entreprises belges s’y disent favorables. “Dans les entreprises de grande taille (plus de 100 travailleurs), près de 58% autorisent le télétravail ou le travail à domicile. Dans les PME qui permettent cette forme de travail, 53% ne fixe pas de maximum. Un quart indique limiter la fréquence à une base régulière avec un nombre maximal de jours, et un cinquième autorise le télétravail dans des situations exceptionnelles“, explique Jan Laurijssen de SD Worx, organisme spécialisé dans les ressources humaines. “En tant qu’employeur, il faut aborder la question d’une façon diamétralement opposée. Il vaut mieux étudier minutieusement l’organisation du travail et convenir de jours auxquels les collaborateurs doivent être présents au bureau plutôt que de fixer certaines limites au télétravail“.
L’enquête a été menée par l’Institut Vias, sur un panel de 1.000 personnes.
Arnaud Bruckner – Photo : Belga / Siska Gremmelprez