Brussels Expo envahi par des milliers de jeunes qui se rêvent en futurs médecins ou dentistes
A 09h30 ce mercredi matin, le gong a sonné à Brussels Expo: l’examen d’entrée aux études de médecine et dentisterie a débuté. Au total, 2.859 candidats se sont inscrits pour essayer d’accéder aux études de leurs rêves. Parmi eux, 677 tentent leur chance pour la première fois, a exposé l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares), organisatrice de l’épreuve.
C’est presque devenu banal: deux fois par an – en juillet et en septembre -, Brussels Expo est envahi de milliers de jeunes qui se rêvent en futurs médecins ou dentistes. L’épreuve est organisée mercredi pour la cinquième fois déjà.
Parmi les 2.859 inscrits à l’examen d’entrée, 2.182 ont déjà passé au moins une fois l’examen, dont 2.128 en juillet dernier. Il reste donc 677 jeunes qui tentent leur chance pour la première fois.
La médecine attire davantage, avec 2.429 candidats (85%) pour 430 aspirants dentistes (15%).
La plupart des candidats résident en Belgique mais 36% (1.043) viennent de l’étranger. Une proportion qui augmente à chaque fois alors qu’en septembre 2017, première édition de l’épreuve, ils ne représentait que 16,9% des candidats.
En revanche, la proportion entre les médecins et les dentistes, et entre les femmes et les hommes (deux tiers de candidates pour un tiers d’hommes) ne change pas au fil des ans.
Pour accéder aux études de leur choix, les étudiants devront obtenir une note de 10/20 dans chacune des deux parties évaluées, soit les matières scientifiques, et communication et analyse. Chaque partie est composée de quatre matières pour lesquelles il faudra atteindre la note de 8/20 au minimum.
Mais qui dit réussite ne dit pas forcément inscription. “Nous avons plus de 10% de lauréats qui ne s’inscrivent pas”, avance Julien Nicaise, administrateur de l’Ares. “Nous avons rencontré des étudiants qui disent avoir hésité jusqu’à la dernière minute entre plusieurs études et ont passé l’examen d’entrée par sécurité. Nous avons aussi parmi les non-résidents, certains qui n’obtiennent par leur visa. Il y a aussi des étudiants flamands qui tentent leur chance” des deux côtés de la frontière linguistique.
Sur l’ensemble des éditions, il apparaît que les candidats médecins réussissent mieux (taux de réussite de 16% en moyenne) que les aspirants dentistes (7% en moyenne). Les résidents belges affichent également une meilleure réussite (18%) que ceux qui résident à l’étranger (9%). “Cela semble logique étant donné que les questions sont calquées sur le programme de l’enseignement secondaire belge”, souligne Julien Nicaise.
L’examen d’entrée a fortement réduit le nombre d’étudiants et a permis dans une certaine mesure d’augmenter le taux de réussite en fin de première année qui tourne autour de 70 ou 80%, indique M. Nicaise. “On manque de recul mais ce n’est pas parfait”, ajoute-t-il, illustrant qu’en Flandre par exemple, le taux de réussite en fin de première bachelier avoisine plutôt les 90%.
Quant aux accusations de discrimination basée sur le genre pour les questions concernant l’empathie, l’une des matières de la partie communication et analyse, Julien Nicaise les balaye d’un revers de la main. “Il n’y a pas de biais de genre, je suis assez catégorique là-dessus car nous avons vu sur les quatre dernières éditions que les garçons réussissent légèrement mieux que les filles”, avance-t-il. “En outre, celles-ci sont deux fois plus nombreuses que les garçons et nous ne pouvons pas tirer de conclusions de biais de genre alors que les deux échantillons sont si différents. Nous continuons d’évaluer a posteriori les questionnaires et nous ne constatons pas de biais de genre”, insiste-t-il.
■ Images et interview de Nicolas Franchomme
Texte et image: Belga