Résidences universitaires : en vue de la rentrée, les étudiants doivent se tourner vers le privé
Alors que les écoliers s’affairent à la préparation de leur cartable pour la rentrée qui ne va plus tarder, les étudiants ont eux encore les doigts de pieds en éventail ou le nez dans les syllabus. Pour trouver un logement, il faut toutefois s’y prendre tôt: les résidences proposées par les universités sont très vite remplies, certaines depuis le mois d’avril ! Les koteurs peuvent néanmoins se tourner vers le privé, devant dès lors piocher davantage dans leur portefeuille.
Se lever aux aurores pour éplucher les petites annonces, être prêt à en découdre pour trouver le logement de son cœur… Tout cela appartient au passé: aucune université francophone n’évoque de situation de pénurie. Si les logements universitaires sont très prisés, l’offre du privé permet à chaque étudiant de trouver un kot à sa convenance. Il devra cependant délier les cordons de sa bourse: les kots en résidence sont souvent proposés à des prix défiant toute concurrence.
Il est toutefois temps de dénicher la perle rare dans le privé. Car les retardataires ne peuvent plus vraiment prétendre aux résidences universitaires. À l’Université libre de Bruxelles, environ un tiers des 30 000 étudiants kotent. Pas de pénurie à l’horizon mais “on a toujours besoin de plus, ça reste toujours un peu tendu, surtout pour les offres à prix plus modéré”, souligne Valérie Dumoulin, responsable de l’office du logement de l’ULB. L’université a pourtant triplé son offre depuis 2012 et propose désormais 4 687 lits. Elle en gère 953 sur ses campus tandis que 2 125, situés à proximité des campus, sont gérés par des partenaires et 1 609 sont issus de partenariats avec le public ou le privé, hors campus.
“Des critères sociaux”
Pour trouver une offre haut de gamme, la recherche ne sera pas trop compliquée mais pour dénicher des loyers comparables à ceux pratiqués pour les 953 lits de l’ULB (entre 245 et 340 euros par mois), cela s’avère plus ardu. “Heureusement, nous avons des partenaires qui proposent des loyers de 400 euros par mois. Le développement de l’Agence immobilière sociale étudiante (AISE) nous aide bien aussi car elle propose des chambres à des prix très démocratiques. Mais tout le monde n’y a pas accès, il faut remplir des critères sociaux”, explique Valérie Dumoulin.
Pour départager les prétendants aux places en résidence, dont les inscriptions ouvrent en février et se clôturent en mai, des priorités sont établies, pour les étudiants aux revenus modestes et ceux qui ont déjà séjourné en résidence (avec un séjour de maximum deux ans). Les étudiants refusés sont dirigés vers les partenaires de l’université. L’an prochain, un nouveau critère sera d’application : celui de l’éloignement. Il faudra habiter suffisamment loin du campus pour prétendre à une chambre en résidence.
Pas seulement à l’ULB
Toujours à Bruxelles, l’Université Saint-Louis propose, elle, 159 logements, 141 à l’Ommegang et 18 au Méridien, qui sont d’ores et déjà loués. Enfin, l’UCLouvain propose 1 218 logements. Selon les chiffres de l’université, ces kots, proposés à un loyer moyen de 300 euros, ne sont pas tous remplis en août : les résultats des secondes sessions peuvent entraîner des annulations, faisant le bonheur de quelques-uns.
Avec Belga – Photo : illustration BX1