La Cour des Comptes inquiète face au manque de places scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles

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La Cour des Comptes a rendu jeudi un audit sévère envers le mécanisme structurel élaboré en 2017 par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de contrer le déficit de places scolaires dans des zones géographiques identifiées comme “en tension” en raison du boom démographique.

Un budget récurrent de 20 millions d’euros annuels a été prévu par le gouvernement pour financer cet outil, lequel doit théoriquement permettre la création chaque année de 4.000 à 5.000 nouvelles places via des appels à projets, soit pour l’extension d’écoles existantes, soit pour la construction de nouveaux établissements.

Pour être reconnues comme “en tension”, les communes -et les pouvoirs organisateurs- candidates à ce soutien doivent, selon le décret, faire face à une demande en places qui excède de 7% leur offre.

Or, pointe la Cour des Comptes, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne dispose pas des “données robustes” pour évaluer ces besoins avec précision. D’après son audit, les calculs réalisés s’appuient en réalité sur les occupations maximales des dix dernières années, mais “sans les comparer aux données du terrain”.

De plus, poursuit la Cour, un nombre important d’écoles n’ont tout bonnement pas conscience de la situation de tension de leur commune, et dès lors ne soumettent pas de projet. “Certaines communes risquent donc de ne pas être en mesure d’absorber cette croissance démographique”, s’inquiète le rapport.

Et la Cour de tirer la sonnette d’alarme. Dès le premier appel à projet, le nombre de places créées fut ainsi insuffisant en regard du nombre de places nécessaires. Une situation qui devrait s’aggraver avec le temps, selon elle.

Belga