Gilles Vanden Burre : ” nous pouvons sortir du nucléaire en 2025″

Le député fédéral Ecolo, Gilles Vanden Burre a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw. Ensemble, ils sont revenus sur l’avenir des centrales nucléaires et les voitures de société.

C’est une des questions qui va animer la campagne. Pourra-t-on sortir du nucléaire en 2025? “En 2003, Olivier Deleuze a fait voté la loi qui prévoit la sortie en 2025. Cela a été confirmé par cette majorité et nous espérons que tous les acteurs vont respecter cette loi. La N-VA remet en question cela et veut même en construire une. Elia dit que si on agit maintenant on peut sortir en 2025 et être en 100% renouvelable en 2050. C’est l’ambition que nous devons avoir pour respecter la Cop 21. Il y aura une période de transition durant laquelle on utilisera d’autres sources d’énergie notamment des centrales au gaz. On en prévoit 3. Elles existent déjà en partie. Ce qui est certain, c’est qu’il faudra investir massivement dans l’éolien, le photovoltaïque et la biomasse. La Belgique est le cancre de l’Europe. Nous n’avons que 9% d’énergie produite via les énergies renouvelables. En Allemagne, tous les partenaires se sont mobilisés. C’est ça qu’il faut faire en Belgique. Cela doit être dans la feuille de route du prochain gouvernement. Mettons-nous des objectifs forts pour mobiliser l’ensemble de la société. Cette vision exemplaire est bonne pour tout un ensemble de chose. C’est bon pour le climat, pour l’emploi local.” 

Revoir la fiscalité

Pour Ecolo, la taxation du kérosène pour les voyages en avion doit se faire mais il sera très complexe d’avoir un accord au niveau européen. “Il faut encourager le train et diminuer son prix et augmenter ses fréquences. On ne doit pas avoir d’avantage à prendre l’avion”, explique Gilles Vanden Burre. Le député souhaite également changer un autre aspect de la politique fiscale: les avantages liés à la voiture de société. “Depuis très longtemps dans la vision d’Ecolo, on se demande si le coût de la déduction fiscale pour les voitures de société a encore du sens. Cela n’a plus de sens par rapport aux enjeux climatiques et de mobilité. Ce que nous souhaitons, c’est rediriger l’avantage fiscal vers d’autres politiques sans que le travailleur ou les entreprises en pâtissent. Pensons autre chose avec des budgets de mobilité qui encouragent les gens à se déplacer autrement. Une période de transition sera prévue mais nous disons qu’il est juste temps de changer de cap.”

L’intégralité de l’Interview

V.Lh.