Jean-Paul Marthoz sur le journalisme de guerre: “Aujourd’hui, le journaliste est devenu une cible”
Journaliste, Jean-Paul Marthoz publie “En première ligne”, un ouvrage qui revient sur le journalisme de guerre depuis le début du XXe siècle. “J’ai couvert un certain nombre de pays et ces pays ont connu des événements de conflit armé. Je suis donc devenu un spécialiste de ces endroits dans lesquels il y a eu la guerre. Mais ce n’était pas mon métier. Je suis donc plutôt un journaliste politique qui couvre la guerre, parce que ça en fait partie.”
“Aujourd’hui, il y a moins de correspondants de guerre, parce que c’est cher. Il y a moins de temps aussi“, constate-t-il. “On peut difficilement comprendre la complexité d’un pays si on n’y passe pas assez de temps. Il faut beaucoup de connaissance, c’est une protection. Avant c’était probablement plus facile d’être reporter de guerre parce qu’il y avait des camps. Aujourd’hui, la guerre a changé. Il y avait un respect des journalistes. Aujourd’hui, le journaliste est devenu la cible, notamment avec les groupes terroristes. Être journaliste, c’est désormais faire partie d’un camp“.