Procès de l’attentat du musée juif: la cour entendra des personnes constituées partie civile

La cour d’assises de Bruxelles entendra ce vendredi matin dès 9h00 plusieurs personnes qui se sont constituées partie civile contre Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, les deux accusés de l’attentat au Musée juif de Belgique, commis en mai 2014 à Bruxelles.

La cour écoutera les témoignages de la mère d’Alexandre Strens, le jeune employé du Musée juif tué lors de la fusillade, mais aussi le président du musée, Philippe Blondin.

La cour entendra également le témoignage d’une artiste chilienne de 81 ans qui se trouvait au Musée juif lors de l’attaque. Elle s’est constituée partie civile via son avocat, Me Vincent Lurquin.

Ma cliente était venue visiter l’exposition sur la Shoah, conçue par l’une de ses amies. Toutes deux devaient ensuite dîner avec Alexandre Strens ce jour-là. Ce qui, comme vous le savez, n’a pu avoir lieu étant donné ce qu’il s’est passé“, a expliqué Me Lurquin, mercredi à l’audience.

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“Humainement, c’est très difficile”

La cour aurait également dû entendre vendredi les deux filles d’Emmanuel et Miriam Riva, le couple de touristes israéliens tués dans l’attentat. Mais celles-ci ne seront entendues que le 31 janvier prochain. Par ailleurs, l’un de leurs avocats, Me Vincent Bodson, a indiqué qu’elles n’assisteraient pas au procès en dehors de leur audition. “Humainement, c’est très difficile pour elles. Le Musée juif se trouve à seulement quelques pas du palais de justice de Bruxelles“, a déclaré à l’agence Belga Me Bodson.

Vendredi, la cour visionnera également les images des caméras de vidéosurveillance du Musée juif lors de l’attaque, à la demande des avocats de Mehdi Nemmouche.

Découvrez notre dossier complet sur le procès de l’attentat du Musée juif.

“Que la justice fasse son travail”

Les dirigeants du Musée juif de Belgique, dont le président et ex-directeur Philippe Blondin, n’attendent rien de particulier du procès de Mehdi Nemmouche. “Il est essentiel de ne pas se laisser abattre face à la terreur, de continuer à travailler. D’accueillir, de jouer un rôle comme espace d’échange interculturel et de dialogue“, avait souligné en décembre l’actuelle directrice, Pascale Falek-Alhadeff.

“Nous avons pleinement confiance en la justice, nous attendons qu’elle fasse son travail”, avait commenté Mme Falek-Alhadeff, qui assiste quotidiennement à l’audience au côté de son prédécesseur. “Le nôtre, il est d’ordre culturel, pédagogique et patrimonial. On le mène avec énormément de force et on ne va pas se laisser abattre.

Même si l’institution ne peut se départir des faits survenus le 24 mai 2014, elle ne veut pas être enfermée dans une étiquette de “lieu de pèlerinage”, souligne sa directrice. Certains visiteurs évoquent l’attaque mais les plus jeunes, par exemple, n’y pensent pas, constate-t-elle. “Il y a aussi eu d’autres attentats à Bruxelles, qui ont fait d’autres victimes et avec lesquelles nous collaborons ponctuellement.”

Belga