Jean-Louis Denis sort de la prison d’Ittre en réaffirmant ses convictions religieuses

Annoncée samedi vers 8 h 30, la sortie de Jean-Louis Denis de la prison d’Ittre a finalement eu lieu aux environs de 11 h: celui qui est surnommé “le soumis” a réaffirmé dès cette sortie ses convictions religieuses ainsi que son point de vue sur l’incompatibilité de l’islam avec la démocratie.

Jean-Louis Denis a terminé de purger une peine de cinq ans de prison infligée par la cour d’appel de Bruxelles. Il était détenu dans la section “Deradex” de la prison d’Ittre, une aile de la prison réservée aux détenus radicalisés. Une section dont il considère qu’elle n’est qu’un endroit de “torture psychologique”.

Pas de programme de déradicalisation

Jean-Louis Denis a également précisé à la sortie de la prison d’Ittre que cette section “ne fait que renforcer les gens dans leurs convictions“. D’après ses avocats, il y était détenu avec d’autres prisonniers considérés comme radicalisés mais il n’y aurait pas réellement suivi un programme dit de déradicalisation, faute de mise en place d’un tel programme.

L’homme a également fait allusion au combat des “gilets jaunes qui se battent pour un peu d’argent“, brandissant un billet de 20 euros devant les journalistes qui l’attendaient à la sortie de la prison. Mais il a précisé que sa vie, il ne la donnait qu’à Allah. Il a encouragé ses “frères musulmans” toujours détenus, considérant que certains sont détenus en Belgique uniquement parce qu’ils sont musulmans et qu’ils disent des choses que l’on ne veut pas entendre, notamment que l’islam n’est pas compatible avec la démocratie.

Une remise en liberté sans condition

Jean-Louis Denis avait été poursuivi pour avoir recruté plusieurs jeunes gens en les incitant, en 2013, à aller se battre en Syrie aux côtés de groupes qualifiés terroristes. Le tribunal correctionnel de Bruxelles l’avait condamné à dix ans de prison. Sa peine avait été ramenée à cinq ans de prison ferme en appel en novembre 2016, l’intéressé n’étant plus considéré comme le dirigeant, mais plutôt comme un simple membre d’une filière terroriste.

Il a purgé cette peine complètement et sa mise en liberté n’est dès lors soumise à aucune condition. Mais d’après ses avocats, il est conscient que ses activités et ses prises de position seront surveillées par les services de la Sûreté de l’Etat.

Belga

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08 décembre 2018 - 12h45
Modifié le 08 décembre 2018 - 12h45