Les enseignants du supérieur pourront demander à travailler 2 ans au-delà de leur pension
La commission Enseignement supérieur du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mardi à l’unanimité un projet de décret visant à permettre aux profs de l’enseignement supérieur qui le souhaitent de travailler au-delà de l’âge légal de la retraite, et ce durant deux années au maximum.
“Il s’agit de sortir du mécanisme actuel de trucs et ficelles”, a commenté mardi le ministre Jean-Claude Marcourt, à l’origine du projet législatif. Nombre de profs de supérieur âgés de plus de 65 ans continuent en effet aujourd’hui à travailler pour leur établissement supérieur, notamment sous forme contractuelle. Au-delà du souhait de ces enseignants de maintenir une activité professionnelle après leur 65e anniversaire, la pratique permet aussi aux établissements supérieurs de conserver des compétences qu’ils peinent parfois à remplacer. Le décret, qui sera approuvé sous peu en séance plénière, s’appliquera au personnel enseignant, scientifique, administratif et technique des Hautes Ecoles, des Ecoles supérieures des Arts et des universités.
Le projet copie en réalité une pratique déjà en vigueur en Flandre, ainsi qu’au sein des fonctionnaires du ministère de la Fédération. S’ils en expriment le souhait, les travailleurs concernés pourront donc poursuivre leurs activités après autorisation de l’organe compétent (comité de direction, conseil d’administration, …). Leur demande de prolongation, à temps plein ou partiel, vaudra pour une année. Et celle-ci sera renouvelable une fois maximum. Le personnel concerné bénéficiera des mêmes conditions barémiques qu’avant leur admission officielle à la retraite. Le ministre a toutefois mis en garde lundi les travailleurs concernés de ne pas dépasser, par cette poursuite d’activités, le plafond maximal de revenus autorisés pour les retraités.
Belga