Études de médecine : les fédérations étudiantes réagissent à un énième rebondissement sur l’examen d’entrée

La Fédération des Étudiants francophones (Fef), le Comité inter-universitaire des Étudiants en Médecine (Cium) et la Fédération des Étudiants de l’ULg (Fédé), prennent note de la décision de la Cour institutionnelle concernant la suspension partielle de l’examen d’entrée et d’accès aux études de médecine et dentisterie pour les étudiants “allégés”. Les trois instances maintiennent leurs griefs contre le principe même de cette sélection, “qui ne tient pas compte des besoins réels de la population belge en soins de santé”.

La Cour constitutionnelle a décidé vendredi de suspendre temporairement l’article 13 du décret de la Communauté française, qui oblige les étudiants déjà inscrits en médecine et dentisterie avant l’entrée en vigueur de l’examen d’accès mais n’étant pas classés en ordre utile au concours, à passer ce fameux examen. L’exemption provisoire ne vaut que pour les étudiants “allégés”, soit ceux qui ont étalé les 60 crédits de la première année du bachelier sur deux ans et qui ont effectivement validé les premiers crédits prévus par l’étalement.

Pour la Fef, cette décision montre “une nouvelle fois la fragilité des mécanismes de sélection mis en place les uns après les autres en Fédération Wallonie-Bruxelles dans l’objectif de limiter le nombre de praticiens”. Si la décision est importante, “elle ne modifie en rien la problématique qui sous-tend cet énième rebondissement sur la question de la sélection”.

“Un mal nécessaire”

Du côté du Cium et de la Fédé, cette suspension qui n’est que partielle est un, relatif, soulagement. “L’efficacité de l’examen d’entrée est la condition émise par la ministre Maggie De Block pour octroyer un numéro Inami aux cohortes qui termineront leur cursus en 2018, 2019 et 2020, ainsi qu’aux futurs étudiants”, rappellent les instances. Cet examen, qu’elles ne portent pas dans leur cœur, est donc pour elles un mal nécessaire, du moins cette année.

Fef, Cium et Fédé déplorent de concert “le bras de fer politique qui a abouti à la situation actuelle”, une situation “qui ne tient pas compte des besoins réels de la population belge en soins de santé”. La Fef réclame “une prise de responsabilité politique afin de mettre fin aux sagas juridiques de l’Inami et de pouvoir enfin offrir un climat serein aux étudiants tout en garantissant aux citoyens un système de soins de santé accessible et de qualité”.

L’examen d’entrée et d’accès aux études concernées aura lieu le 8 septembre prochain. Afin que les futurs étudiants y soient le mieux préparés, le Cium dispensera encore toute la semaine prochaine des cours gratuits.

Belga, photo Belga