Le gouvernement étudie la privatisation de la SNCB, selon Van Overtveldt
Le gouvernement examine la possibilité d’une privatisation de la SNCB, a confié le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), dans un entretien publié sur le site internet de l’Echo.
Afin de faire baisser la dette publique, le gouvernement fédéral a convenu au cours de ses discussions budgétaires de passer en revue toutes les participations de l’Etat dans des entreprises, y compris la société des chemins de fer.
Le gouvernement s’apprête à privatiser au moins partiellement le groupe bancaire Belfius. Le ministre des Finances juge qu’il n’y a pas de raison de ne pas se pencher sur le cas d’autres entreprises, notamment Proximus ou la SNCB. Il se montre toutefois prudent. “Attention, je n’ai pas dit qu’on allait privatiser la SNCB, j’ai dit qu’on allait examiner ce qu’il en était“, a-t-il précisé.
M. Van Overtveldt place le débat sur le terrain des performances de la société au regard du problème de mobilité qui affecte la Belgique en particulier certaines zones, comme celle du port d’Anvers.
“Je ne vois pas pourquoi on n’examinerait pas le cas de la SNCB qui est quand même un acteur important de la politique de mobilité en Belgique. On a un problème de mobilité, la SNCB nous bouffe pas mal d’argent, donc regarder comment on peut améliorer les choses, cela me paraît être un exercice obligatoire“, a-t-il souligné.
Interrogé dans la Dernière Heure, le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters, évoque lui aussi la nécessité de vendre des participations de l’Etat, sans mentionner les chemins de fer.
La dette publique représente 106% du PIB de la Belgique, fait-il remarquer. “C’est une situation très délicate et si les taux d’intérêts augmentent, cela va devenir intenable. Il n’y a pas 36 solutions pour s’en sortir. Et il est clair qu’un des moyens est la privatisation des entreprises publiques. Il faudra y venir, tôt ou tard. Cela ne veut pas dire que l’État vendra l’entièreté de ses parts. Un bon équilibre serait de conserver une participation suffisante pour agir dans l’intérêt des consommateurs et de l’emploi, par exemple“, a-t-il expliqué.
M. Peeters a proposé d’instaurer une “commission des sages” pour examiner les possibilités de privatisation. S’il n’évoque pas les chemins de fer, il cite en revanche Proximus, dont l’Etat détient plus de la moitié des parts.