Conflit entre Jacques Borlée et la LBFA : Rachid Madrane a dû intervenir
Jacques Borlée, l’entraîneur notamment de ses fils Jonathan, Kevin et Dylan, mais aussi du relais 4X400 m, a révélé que son contrat avec la Ligue francophone belge d’athlétisme (LBFA) n’avait été signé qu’à la fin du mois de mai et s’achevait à la fin de l’année. Une surprise dans la mesure où les précédents contrats portaient sur des durées de quatre ans, d’olympiade à olympiade.
“Ce qui me chagrine une peu, c’est de ne pas toujours avoir la confiance de ma fédération. Je ne veux plus vivre dans les conflits. Je veux vivre dans la sérénité en mettant les athlètes au centre de mes préoccupations.” Jacques Borlée d’ajouter ensuite sans vouloir avancer plus de précisions: “J’ai eu une année 2017 d’une difficulté incroyable. Je remercie le Ministre (des sports Rachid Madrane, ndlr) d’avoir trouvé des solutions.”
“Juste renouveler mon contrat jusqu’à Tokyo”
Marc Deheneffe, le responsable de la cellule sport au cabinet du Ministre, a confirmé qu’un accord a pu être conclu, fin mai, jusqu’au terme de l’année 2017 avec toutes les parties prenantes du dossier après l’intervention de Rachid Madrane. “On m’a dit qu’on m’évaluerait à la fin de l’année”, a encore fait savoir Jacques Borlée qui n’a pas caché qu’il lui fallait se préparer “au cas où les choses s’arrêtent. Il faut être réaliste. Tout ce que je demandais c’était de renouveler mon contrat jusqu’à Tokyo.“
Thomas Lefebvre, le président de la LBFA, a expliqué la nature du contrat entre les deux parties. “Jacques Borlée a un statut d’indépendant, contrairement à ses fils qui sont salariés. Son contrat est celui d’entraîneur d’athlètes individuels (ses fils, Julien Watrin, etc.) et non pas d’entraîneur du relais 4X400 m. Après les Jeux de Rio, nous avons décidé de voir si cela allait bien se passer avec ses athlètes aux championnats du monde de Londres.” Ce qui justifie la durée d’un an du contrat proposé à Jacques Borlée.
LBFA : “Confiant pour qu’il reste”
“Au vu des résultats, il est très probable qu’il y aura un nouveau contrat, mais je ne suis pas le seul à décider”, a encore précisé encore Thomas Lefevbre. “Si nous signons un contrat de trois ans (jusqu’aux JO de Tokyo, NDLR), il nous faut des garanties. Comme il s’agit de sport de haut niveau, peut-être le prochain contrat sera-t-il lié à la performance (ce qui est le cas pour les sportifs eux-mêmes, NDLR). Nous en discuterons avec l’Adeps dès septembre. Je suis confiant pour qu’il reste parmi nous”, a conclu le patron de l’athlétisme francophone. Christian Maigret, le directeur technique de la LBFA, a précisé que les contrats d’un an sont fréquents et que notamment Roger Lespagnard, l’entraîneur de Nafi Thiam, disposait d’un contrat renouvelé année après année.
Belga, photo Belga/Dirk Waem