Forum IDAHOT : la lutte contre l’homophobie reprend vigueur à Bruxelles
L’appel de 2013 pour une approche politique globale à l’échelle de l’Union européenne sur les questions LGBTI a été renouvelé vendredi midi à Bruxelles, à l’occasion du 5e Forum IDAHOT (abréviation de Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée annuellement le 17 mai). Les secrétaires d’Etat fédérale et bruxelloise à l’Egalité des chances, Zuhal Demir et Bianca Debaets, ont signé l’appel à l’action. La Wallonie et la Flandre feront de même ultérieurement.
Les ministres européens avaient lancé pour la première fois cet appel à la Commission européenne et aux Etats membres au forum IDAHOT de 2013. Depuis, des avancées ont été réalisées, telles que l’adoption de la “Liste pour faire progresser l’égalité des LGBTI” par la Commission en décembre 2015. La cinquième édition du forum, organisée à Bruxelles vendredi, était l’occasion de le renouveler. “Le gouvernement belge s’engage à soutenir et renforcer en permanence la communauté LGBTI, à l’échelle nationale et internationale”, a déclaré Zuhal Demir. “Une situation autre que l’inclusion sociale complète est insuffisante et n’est pas acceptable.”
“Cette conférence internationale vise à réaffirmer le point de vue belge intangible sur ces questions cruciales de libertés individuelles”, souligne parallèlement Isabelle Simonis, ministre de l’Egalité des chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans un communiqué. “En s’inspirant les uns des autres, nous faisons un pas en avant pour la communauté LGBTIQ“, ajoute Bianca Debaets.
La Belgique a chuté cette année de deux places, passant de la deuxième à la quatrième, au “Rainbow Index”, publié mercredi par IGLA Europe (International Lesbian and Gay Association). Ce classement cherche à déterminer l’état des droits LGBT à travers l’Europe. Zuhal Demir s’attend cependant à un nouveau bond l’an prochain, grâce notamment à la nouvelle loi transgenre et au plan d’action interfédéral autour de cette thématique.
La secrétaire d’Etat fédérale réfléchit également à la création d’une sorte de “point info” pour les personnes intersexes. Ce thème a également été abordé vendredi, même si ces personnes sont nombreuses à ne pas ressentir d’appartenance à la communauté LGBTI. Les personnes intersexes possèdent au moins une des différentes variantes possibles des caractéristiques sexuelles “qui ne correspondent pas aux définitions typiques des corps masculins ou féminins”, selon le Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU. La population née avec des traits intersexes est estimée à 1,7%, ce qui rend “les différences intersexes aussi communes que les cheveux roux”. (Belga)