“Mineurs en exil” avertit d’une crise du logement pour les mineurs non-accompagnés
La plate-forme Mineurs en exil a fait valoir mercredi dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme à Bruxelles, son inquiétude de voir la “crise de l’accueil” de 2015 se muer en une “crise du logement”, plus particulièrement pour les 1.500 à 2.000 Mineurs Etrangers Non Accompagnés (MENA) en passe de quitter le parcours d’accueil et de devenir autonomes.
Après leur arrivée, les MENA passent par une première et une deuxième phase d’accueil lors desquelles ils vivent dans des centres d’accueil collectifs. La troisième et dernière étape visant à les préparer à l’autonomie est saturée. D’après un recensement effectué en février-mars, les 329 places dans les ILA (Initiative Locale d’Accueil) et autres projets de transit sont toutes occupées et une liste d’attente a été constituée. “Si des mesures ne sont pas prises au plus vite, plusieurs centaines de jeunes exilés risquent de se retrouver à la rue“, alerte Rob Kaelen, chargé de projet à la plate-forme Mineurs en exil.
Pour se prémunir contre une telle situation, la plate-forme appelle le gouvernement à investir dans un accompagnement de qualité et à faire durer la phase 3 au moins jusqu’à 18 ans et plus si nécessaire. Elle sollicite aussi les CPAS en leur demandant d’ouvrir plus d’ILA. Afin de faciliter leur recherche de logements, la plate-forme Mineurs en exil propose qu’un acteur puisse se porter garant afin de rassurer les propriétaires et de leur donner accès à la colocation sans perte d’une partie de leur revenu d’aide sociale. Elle appelle les régions à réinvestir dans le marché locatif social et à développer une circulaire afin de faciliter la transformation d’espaces bureaux inoccupés. (avec Belga)
- Invités : Rob Kaelen (plateforme “Mineux en Exil”), Olivier Fagel (ASBL Mentor-Escale) et Mariama Condé (ancienne MENA).
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