Tribunal correctionnel : des peines de travail requises pour la majorité des prévenus d’un groupe d’anarchistes

Le parquet fédéral a requis, lundi matin devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, des peines de travail à l’encontre de la plupart des prévenus dans un procès pour association de malfaiteurs, tentative d’incendie criminel, rébellion, coups et blessures, menaces et fabrication d’armes prohibées. Douze personnes présentées comme anarchistes sont poursuivies pour, entre autres, avoir tenté de mettre le feu au centre d’accueil pour réfugiés 127bis à Steenokkerzeel et s’être violemment rebellées contre la police lors d’une action à Anderlecht.

Le parquet fédéral a requis des peines de travail de 100 à 300 heures à l’encontre de neuf prévenus et une peine de prison avec sursis à l’encontre d’un dixième prévenu qui ne réside pas en Belgique. Pour les deux derniers, il a requis l’acquittement. “Nous n’avons pas voulu mener un procès politique ou un procès d’une idéologie“, a affirmé le magistrat fédéral, “mais un procès à l’encontre d’un groupe de personnes qui ont sombré dans la violence contre d’autres personnes et contre des bâtiments. Nous nous sommes basés sur des éléments objectifs, notamment des écrits et des publications dans lesquels les prévenus ont appelé à ‘faire la grève dans des lieux où l’infrasctructure est la plus faible’, disant espérer que ‘leurs actions incitent à un soulèvement’. Nous avions toutes les raisons de croire que ce groupe d’anarchistes avait un dynamisme dangereux, notamment lorsqu’ils se sont félicités de l’assassinat d’un juge de paix en 2010“, a-t-il étayé.

Le magistrat a listé une série de délits qu’il attribue aux prévenus, entre autres une tentative d’incendier le centre d’accueil pour réfugiés 127bis à Steenokkerzeel en janvier 2009 et une violente rébellion à Anderlecht la nuit du 12 au 13 novembre 2010.

Belga

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29 avril 2019 - 11h33
Modifié le 29 avril 2019 - 14h25