Prisons : les agents en grève jusqu’au 1er février

Les agents pénitentiaires des trois prisons bruxelloises ont débrayé mercredi soir 22h. Ils seront en grève jusqu’au 1er février.

Prévu initialement pour 24h, le mouvement a finalement été prolongé à la demande de la base, nous explique Laurent Lardinois, secrétaire régional CGSP, sans encore savoir comment l’action sera suivie dans les autres prisons du pays.

Les syndicats protestent contre l’instauration, voulue par le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), d’un service minimum en cas de grève, alors que les négociations sont au point mort. Selon les agents, le ministre veut passer en force en contournant les négociations. “Nous n’acceptons pas la volonté du ministre d’imposer un service minimum à 55% des effectifs alors que le cadre n’est pas rempli et que les agents manquent au quotidien.”, indique encore Laurent Lardinois.

L’appel à la grève lancé par les syndicats était très suivi ce jeudi dans la prison de Bruges, où seuls 17% des effectifs de l’équipe matinale ont pris leur service. Les agents pénitentiaires étaient légèrement plus nombreux à la prison centrale de Louvain, avec 21% du personnel présent, tandis qu’ils étaient 28% à Saint-Gilles. Des arrêts de travail ont aussi été observés dans d’autres établissements. A Ypres, 63% seulement des agents pénitentiaires se sont présentés. A Forest et Berkendael, seuls 17 et 6 agents étaient respectivement disponibles.

Koen Geens a répondu aux syndicats : la loi garantit bien le droit de grève, selon le ministre de la Justice. Elle répond à des normes européennes déjà d’application dans plusieurs pays européens, ajoute-t-il.

S.Rg.- Rédaction web (avec Belga)

Laurent Lardinois sera l’invité de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu à 12h30

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23 janvier 2020 - 18h20
Modifié le 23 janvier 2020 - 18h47