Picqué : “La N-VA doit envoyer un signal avant que le PS puisse aller à la table des négociations”

L’ancien ministre-président et président du Parlement bruxellois Charles Picqué (PS) estime que la N-VA doit faire un geste avant que le PS puisse s’installer à la table des négociations pour le futur gouvernement fédéral.

Dans le quotidien Het Laatste Nieuws, Charles Picqué affirme en interview que le PS n’a pas encore pris décider s’il négociera avec la N-VA pour la formation d’un futur gouvernement fédéral, si la possibilité lui en est donné. Il ajoute que ce sera à la N-VA de faire des concessions pour que le PS accepte de négocier.

“Avant que le PS puisse aller à la table des négociations, nous devons regarder dans la même direction”, explique Charles Picqué. “Elio Di Rupo est peut-être un peu plus enclin que Paul Magnette à s’asseoir avec la N-VA vu sa position d’ancien Premier ministre, mais il le sait très bien : cela ne peut se faire sans garantie sérieuse de la N-VA. Elle doit envoyer un signal. Sinon, le PS perdra sa crédibilité. De Wever ne peut exiger à la fois le gâteau et la cerise sur le gâteau”.

Charles Picqué ne voit toutefois pas de gouvernement fédéral sans la N-VA : “Un gouvernement sans majorité flamande ? Cela a été fait une fois, mais je doute que ce soit possible de le faire une deuxième fois, vu les résultats des élections”. Il ne veut de toute manière pas voir le pays se diviser : “Pour rester marié, il faut être deux. Je pense qu’il vaut mieux discuter d’une nouvelle réforme de l’État et ne pas éviter les problèmes. Un confédéralisme dur comme le préconise la N-VA ? Non. Mais on peut trouver une solution politique originale avec un compromis pour satisfaire chacun, et pour que chacun puisse résister à la pression de l’extérieur, soit le Vlaams Belang pour la N-VA, et le PTB pour le PS”.

Gr.I. – Photo : BX1

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09 août 2019 - 08h27
Modifié le 09 août 2019 - 08h27