Le parlement bruxellois doit donner son feu vert à la zone basse émission

Le parlement bruxellois se prépare à donner son feu vert, vendredi en fin de journée à une large majorité aux modalités de contrôle, de surveillance et de sanction de la future zone basse émission appelée à entrer en vigueur sur le territoire de la capitale à partir de janvier prochain.

Dans l’opposition, comme dans la majorité, plusieurs députés ont fait valoir que cette mise en oeuvre ne devait constituer qu’une étape dans un processus visant à réduire la pollution atmosphérique. La ministre de l’Environnement Céline Fremault (cdH) n’a pas dit autre chose, parlant d’un processus appelé à évoluer dans le temps, avec pour ambition principale d’améliorer la santé des Bruxellois. Sur le plan politique, la hauteur des attentes, et l’appréciation des mérites du dispositif ont varié en fonction de la position des différents intervenants, dans la majorité ou dans l’opposition.

Arnaud Pinxteren (Ecolo) a parlé d’une évolution positive pour Bruxelles, mais d’un manque d’ambition parce que le bannissement du diesel n’est pas programmé, parce que l’on aurait pu se baser sur les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé plutôt que sur celles, moins sévères de l’Europe, et parce que le dispositif ne contribuera pas à diminuer la congestion de Bruxelles. Annemie Maes (Groen) a déploré que les premières sanctions ne tomberont pas avant la fin de l’année 2018.

Jef Van Damme (sp.a – majorité) a plutôt vu le verre à moitié plein : ce vendredi restera dans l’histoire comme un jour positif même s’il n’est pas un aboutissement. L’élu socialiste flamand a ajouté que les écologistes, membres du gouvernement entre 2004 et 2014, n’avaient pas pu faire adopter la création effective de la Low Emission Zone (LEZ) alors que la situation était déjà aussi grave.

Pour le futur, Simone Suskind (PS) a plaidé pour des mesures stimulant le recours au gaz naturel pour permettre à des publics moins rémunérés de garder un accès à la voiture, aux côtés de ceux qui auront les moyens de se payer une voiture électrique.

Pour le MR, Anne-Charlotte d’Ursel aurait souhaité une gradation des amendes et non l’imposition immédiate d’un montant fixe (ndlr: 350 euros). Elle a déploré la longueur de la période de transition et “le temps perdu” alors que le MR avait déposé un texte il y a dix ans.

Pour Michaël Verbauwhede (PTB), la LEZ risque surtout de pénaliser les moins bien nantis alors que les gros SUV et 4 x 4 pourront continuer à circuler tout “en polluant plus qu’une vieille Clio”. Céline Fremault a répliqué que la plupart des ménages socialement défavorisés n’avaient pas de voiture et que c’est par contre au sein de cette population que l’on trouve le plus grand nombre de victimes de la pollution. (Belga)

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17 novembre 2017 - 13h44
Modifié le 17 novembre 2017 - 13h44