Selon des chercheurs de l’ULB, le réchauffement climatique risque d’affecter la recherche extra-terrestre

En cause ? La disparition progressive des météorites en Antarctique.

Une équipe de chercheurs, co-pilotée par l’ULB et son Laboratoire de glaciologie (GLACIOL), publie, dans Nature Climate Change, une étude sur un impact inattendu du changement climatique : la disparition des météorites. Elles sont des trésors d’informations sur notre système solaire, l’apparition de la vie sur Terre ou la formation de la Lune. Or, l’endroit idéal pour récolter ces météorites est en Antarctique. Avec le réchauffement climatique, et la fragilisation de la glace, cela ne sera bientôt plus le cas.

À ce jour, on estime qu’il reste au moins 300 000 météorites à la surface de la calotte glaciaire de l’Antarctique. L’étude révèle qu’en raison du changement climatique, environ 5 000 météorites disparaissent chaque année, soit cinq fois plus vite que le rythme auquel elles sont collectées. D’ici 2050, environ un quart des météorites auront disparu et ce chiffre pourrait atteindre les trois quarts d’ici la fin du siècle – en fonction des futures émissions de gaz à effet de serre.

Les chercheurs appellent donc à un effort national pour ne pas perdre ces précieuses données.

Les explications de Harry Zekollari, codirecteur de l’étude, Laboratoire de Glaciologie (GLACIOL), Faculté des Sciences (ULB) et Department of Water and Climate (VUB) au micro de Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier