Nouveau siège de l’OTAN : certains ouvriers n’ont jamais été payés

Si le nouveau siège de l’OTAN a été inauguré en 2017, certains ouvriers ayant travaillé sur le chantier n’ont jamais été payés. Il s’agirait de travailleurs roumains, selon les informations de la RTBF.

Les ouvriers en question sont employés par une société sous-traitante, qui travaillait elle-même pour un sous-traitant du chantier. Comme l’explique l’avocat de la société roumaine, Jehan de Lannoy, à la RTBF, “Le consortium d’entreprises mandaté par l’Etat belge, BAM Alliance 3, a saucissonné le chantier en différentes parties“. Dès lors, en matière de structures en fer et bétons, le premier sous-traitant, MTB Slovénie, a été remplacé par une toute nouvelle société, MTB Belgium, n’offrant aucune garantie. Cette dernière société a alors sous-traité à l’entreprise roumaine, mais ne l’a jamais payée. Pour se justifier, l’entreprise belge évoque des malfaçons, qui ont menées à la rupture du contrat.

L’entreprise roumaine vient d’obtenir gain de cause devant la cour d’appel. Comme l’explique l’avocat, “Une faute a bien été reconnue. BAM n’aurait pas dû signer avec MTB Belgium, alors que c’est MTB Slovénie qui avait gagné le marché“. Pour que les ouvriers soient finalement rémunérés (une somme qui se monte, avec intérêt, à 550.000-600.000 euros), il faudra encore prouver que BAM est bien responsable des actions de MTB Belgique qui, elle, a été mise en faillite (et ne peut donc pas payer). Une décision est attendue en décembre.

Au moins deux autres prestataires seraient dans des situations similaires, selon l’avocat.

Arnaud Bruckner – Photo : Belga / Benoît Doppagne

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20 septembre 2019 - 13h27
Modifié le 20 septembre 2019 - 13h27