#m: La crise gouvernementale va-t-elle conduire à un changement de politique?

Sabine Ringelheim et ses invités sont revenus sur la crise politique gouvernementale avec Damien Thiéry (MR), Gilles Vanden Burre (Ecolo), Karine Lalieux (PS) et Georges Dallemagne (cdH).

Charles Michel a consulté aujourd’hui, Ecolo, le PS et la N-VA. “La volonté était d’ouvrir le dialogue et de voir les ambitions des uns et des autres, explique Damien Thiéry. Nous sommes dans une situation très particulière. Nous devons faire avancer certains dossiers d’importance et trouver d’autres points d’accroche avec d’autres partis.”

Parmi les partis, le PS a été reçu ce jour; Ahmed Laaouej est sorti déçu ” Il y est allé pour écouter et donner la feuille de route et dire ce que le parti socialiste veut dans les prochains mois, précise Karine Lalieux. On les dit depuis longtemps: on veut des actions sur le pouvoir d’achat, le rattrapage de l’index, la révision des pensions. S’il est sorti déçu c’est parce qu’il n’y a pas de volonté de changement et de rupture dans cette politique de droite. Nous avons l’impression que la N-VA est encore dans l’antichambre et peut faire tomber le gouvernement.”

Cette absence de rupture est partagée par les écologistes. “Je ne crois pas à la rupture, commente Gilles Vanden Burre (Ecolo). On est dans une improvisation. Ils mettent le pays dans une situation compliquée et nous venons avec notre programme écologiste. Nous allons présenter nos urgences climatiques et sociales. C’est cela l’urgence aujourd’hui. On continue à faire notre travail de proposition.” Les humanistes espèrent également avoir leur mot à dire. “On est dans une démocratie parlementaire et le gouvernement a besoin d’une majorité à la chambre, ajoute Georges Dallemagne. Le premier ministre est-il ouvert à une collaboration avec les autres partis? Notre feuille de route sera présentée demain et nous voulons que le pays puisse être gouverné mais pas à n’importe quel prix. Nous risquons constructifs, la preuve personne n’a déposé de motion de méfiance.”

Une N-VA toujours présente

Pour les partis de l’opposition, la N-Va est toujours bien présente au sein du gouvernement même si elle ne se montre pas. Une affirmation réfutée par Damien Thiéry. “L’irresponsabilité vient de la décision de la N-Va. Pour la première fois, on n’entend plus dire que le MR est à la botte de la N-VA grâce au parlement.”

“La première irresponsabilité était Charles Michel qui a fait monter un parti séparatiste au gouvernement, a contre-attaqué Karine Lalieux . Je ne pense pas qu’il n’est plus à la botte de la N-VA. Il a besoin qu’on vote un budget qui convient encore à la N-VA. Il a besoin que la N-VA le soutienne. Il ne faudrait pas que cela soit un jeu de dupe. Des consultations où il va chercher des partis démocratiques progressistes qui ont sauvé les principes de la Belgique pour qu’il puisse aller à Marrakech, si c’est un jeu de dupes et bien alors c’est la catastrophe pour la démocratie.”

Les groupes parlementaires interpelleront le premier ministre dès ce mercredi matin. Tous les partis souhaitent avancer et travailler à un changement de politique. Charles Michel n’a en tout cas pas l’intention de demander la confiance du parlement malgré les recommandations des constitutionnalistes.

■ Notre émission #m en intégralité

 

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11 décembre 2018 - 19h20
Modifié le 11 décembre 2018 - 19h21