#m : 70 ans après son adoption, faut-il actualiser la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?

Sabine Ringelheim recevait ce soir Olivia Venet, Présidente de la Ligue des Droits Humains, Valérie Michaux, Porte-parole d’Amnesty International et Denis Philippe, Expert en droit de l’environnement.

Il y a 70 ans naissait la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Un texte fondateur de notre société mais ce texte est-il aujourd’hui menacé ? Denis Philippe tire la sonnette d’alarme : “Nous vivons une période très interpellante. Le pouvoir judiciaire est aujourd’hui souvent bafoué par l’exécutif ou le législatif“. Même son de cloche chez Olivia Venet: “Aujourd’hui, on doit se battre pour conserver nos acquis car nos droits universels sont clairement menacés“.

Pour la porte-parole d’Amnesty, Valérie Michaux, “la situation n’est pas pire qu’il y a quelques années. Il y a par contre quelque chose de très grave qui est en train de se passer pour les militants des droits dans le monde, notamment dans des pays comme la Hongrie et la Turquie. On est vraiment dans une situation ou les défenseurs des droits humains, et même Amnesty dans certains cas, sont menacés. le point positif, ce sont les mouvements de contestation de la société civile. Il y a une prise de conscience de cette société civile, qui s’exprime“.

La Déclaration Universelle des Droits Humains.

Les Droits de l’Homme. L’Homme avec un grand H. Voilà la raison du changement de nom de la Ligue. “C’est une volonté de marquer plus d’inclusivité pour tous ceux qui peuvent se retrouver dans les droits humains. En 1948, le monde était encore assez colonial. L’homme restait blanc. Or, les droits humains s’adressent à tous : hommes, femmes, quelques soient leur couleur de peau et leur religion.” explique Olivia Venet.

L’impact climatique

Aujourd’hui, lutter pour le changement climatique et se battre pour le respect des droits humains, c’est le même combat“, avance Valérie Michaux. Olivia Venet renchérit en affirmant que “Les droits humains, c’est vivant et cela peut donc évoluer. Il faut vraiment se pencher là-dessus. On est en train de prendre ou ne pas prendre des décisions qui vont impacter les décisions futures. Les enjeux sont mondiaux et c’est à ce niveau-là qu’il va falloir prendre les décisions“.

L’Expert en droit de l’environnement conclut: “Le droit climatique est un droit inter-générationnel. Il est de plus en plus reconnu mais notre combat est que cela soit reconnu de manière beaucoup plus large“.

 

 

T.Dest

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12 décembre 2018 - 19h31
Modifié le 12 décembre 2018 - 19h31