La Ligue des droits de l’homme affirme qu’une arrestation massive de migrants est prévue le 21 septembre à Bruxelles

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) alerte vendredi sur l’arrestation de 250 migrants qui serait planifiée le 21 septembre prochain sur l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale, avec un quota fixé à 250 arrestations par la police et les autorités.

Alexis Deswaef, président de la LDH, précise que cette information lui a été communiquée par un lanceur d’alertes travaillant très vraisemblablement au sein des pouvoirs publics. Il dénonce notamment l’illégalité de décider au préalable du nombre de personnes à intercepter lors d’une opération de police.

D’après ce lanceur d’alertes, “le plan des autorités et de la police est de poursuivre les opérations aux abords du parc Maximilien et la gare du Nord avec un quota d’arrestations journalières entre 20 et 30 personnes. Puis, et surtout, le jeudi 21 septembre, une ‘méga-opération de police’ serait planifiée, cette fois sur tout le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale avec un quota fixé à 250 arrestations. A mes yeux, cette opération servira à marquer le coup et s’inscrit dans la politique de ‘nettoyage’ de Francken et Jambon, où on fait de la politique-symbole tout en déplaçant le problème pour dissuader les migrants de venir à Bruxelles”, estime Alexis Deswaef.

“C’est contraire à la loi”

“Le caractère planifié et collectif de ces arrestations, ainsi que le fait de fixer à l’avance un quota de personnes à interpeller, pose un grave problème de légalité car il est contraire à la loi sur la fonction de police et à toutes les dispositions légales dans un état de droit. Ces rafles illégales constituent une violation de la dignité humaine, de la liberté de circulation, ainsi qu’un non-respect du principe de proportionnalité et de non-discrimination”, conclut l’avocat, en ajoutant qu’en six ans à la présidence de la LDH, c’est la première fois qu’il est contacté “par quelqu’un travaillant au sein de l’appareil répressif de l’État et qui se sent obligé de dénoncer des faits”.

Alexis Deswaef a repris les informations communiquées par le lanceur d’alerte dans un courrier adressé au procureur général près la cour d’appel de Bruxelles au procureur du Roi près le tribunal de première instance de Bruxelles.

Belga, photo Belga

Partager l'article

15 septembre 2017 - 23h36
Modifié le 16 septembre 2017 - 11h29