Les transporteurs demandent un allongement des délais de paiement de la taxe kilométrique

Le nombre de camions présents sur les routes belges a diminué de presque 30% depuis le début des mesures de confinement liées à la crise du coronavirus, analyse jeudi l’Union professionnelle du transport et de la logistique (UPTR) sur base des chiffres de Viapass.

Au regard de ce contexte, l’organisation demande dès lors un allongement des délais de paiement de la taxe kilométrique et un raccourcissement de ceux des factures de transport.

L’UPTR faisait déjà état fin de la semaine passée de 23% de camions en moins sur les routes. Ce jeudi, l’organisation déplore que l’on soit passé à 30% de camions à l’arrêt (un peu plus de 100.000 circulent encore sur les 142.000 comptabilisés habituellement). Soulignant l'”extrême fragilité” du secteur du transport et de la logistique, elle réitère dès lors son appel à ce que les entreprises puissent elles aussi bénéficier d’une aide financière des autorités.

L’UPTR suggère aussi aux différents gouvernements du pays plusieurs réponses structurelles à apporter pendant et après la crise aux problèmes financiers de trop nombreux entrepreneurs du secteur, qui “ont aujourd’hui besoin d’un respirateur économique pour rester en vie“. Dans l’immédiat, l’organisation évoque un délai de paiement supplémentaire, mais exceptionnel, de la taxe kilométrique et, donc, l’intégration du secteur Transport dans la liste des bénéficiaires de l’aide régionale de 5.000 euros.

Sur le plus long terme, elle propose un raccourcissement des délais de paiement des factures de transport (maximum 30 jours), un allongement des délais de paiement de la taxe kilométrique ou encore “l’amélioration – essentielle – de la position concurrentielle des transporteurs et logisticiens belges via l’exonération des cotisations sociales ONSS et du précompte professionnel sur les heures de disponibilité et temps d’attente du personnel roulant et non-roulant“.

Au terme de la crise actuelle, l’UPTR espère que “les autorités ne se retournent pas, une fois de plus, vers le secteur transport pour (ré)alimenter les caisses de l’Etat“. “Après avoir été considéré comme l’un des maillons les plus essentiels de la lutte contre le coronavirus, les transporteurs ne comprendraient pas de retrouver leur (simple) statut de ‘vache à lait‘”, conclut-elle.

Avec Belga (Photo : Belga)

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02 avril 2020 - 10h52
Modifié le 02 avril 2020 - 10h52