Bernard Clerfayt (DéFI) : “La lutte contre les narcotrafiquants relève du fédéral”

Ministre de l’Emploi, Bernard Clerfayt (Défi), tête de liste pour les régionales, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. Il est revenu sur les tensions que traverse le parti depuis la présentation des listes. “Les militants ont tranché. Nous sommes un parti démocratique. Nous avons débattu et la liste a été approuvée à 84 % des voix vendredi après cinq heures de discussion.” Mais également sur le dossier du bien-être animal et de la sécurité.

Certes il y a eu des aménagements par rapport à la première mouture. Parce que le “clan Maingain” avait la part trop belle ? “Comme dans tous les partis“, commente-t-il. “Mais nous sommes un parti démocratique, ce sont les militants qui tranchent, pas le président de parti.”

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Vote contesté, accusations de tricherie et de déni de démocratie, l’ancien président du parti, Olivier Maingain, qui a menacé de ne pas mener campagne. “C’est dommage et regrettable.”, concède Bernard Clerfayt. “Il n’y a pas eu tricherie selon l’enquête qui a été menée mais un problème de comptage des votes.” “Il n’est jamais souhaitable d’utiliser la place publique pour mener des débats qui devraient être menés entre nous.”

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Mais celui qui emmènera la liste aux élections régionales ne croit pas à un schisme au sein de DéFI. “Parce que nous sommes tous d’accord sur nos valeurs.” Y compris Didier Gosuin et Olivier Maingain ?  “Oui, ils n’ont pas renié les valeurs de DéFI. Ils sont amers sur certains aspects, mais restent porteur des idées de Défi.”

Bien-être animal

Le Code du bien-être animal devrait arriver dans les temps pour être adopté sous cette législature. “Mes partenaires de majorité n’ont pas souhaité qu’on y discute de la question de l’abattage rituel mais il comptera des tonnes d’autres améliorations pour protéger les animaux. Mes partenaires de gouvernement m’ont assuré être prêts à l’adopter ce jeudi.” “C’est le code du bien-être animal qui sera le plus progressiste en Europe.”

Sécurité

En matière de sécurité, le ministre est revenu sur les fusillades à répétition qui ont eu lieu à Bruxelles ces dernières semaines. “Cela demande des réponses policières et judiciaires mais la lutte contre les narcotrafiquants relève du fédéral, tant à Anvers qu’à Bruxelles.”, insiste Bernard Clerfayt. Les polices locales sont des polices de proximité et dans les quartiers la situation s’est améliorée. “Mais le phénomène de grande criminalité relève de la police fédérale, qui doit être renforcée.”

Le gouvernement Vervoort a fait tout ce qu’il pouvait ? “La loi dit clairement que c’est une compétence fédérale. La coordination c’est s’assurer que les six zones de police s’échangent les informations et c’est le cas. La police fédérale et la justice manquent de moyens et c’est la conséquence du désinvestissement du gouvernement de Charles Michel.” La fusion des zones de police, la solution? “Les Flamands reviennent sans cesse avec ça et je m’étonne qu’Ecolo tombent dans le panneau. Il manque des policiers, la coordination fonctionne déjà très bien.”

Et de noter que Bruxelles  reçoit moins de financement par policier que la Flandre et la Wallonie : “La norme KUL prévoit 49.000 euros par an par policier. A Bruxelles c’est 34.000. Encore un exemple de mauvais traitement de Bruxelles.”

 

Ecoutez l’interview de Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation.

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18 mars 2024 - 09h59
Modifié le 18 mars 2024 - 12h33