La STIB renomme un arrêt du nom de son directeur : inacceptable pour Emmanuel De Bock (DéFI)

Ce lundi, on vous annonçait que certains arrêts de la STIB allaient être renommés au 1er janvier. Et parmi ces changements, l’arrêt Parc prendra le nom du directeur général adjoint de la STIB. Une décision qui ne plait pas du tout au chef du groupe DéFI au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock.

“C’est avec une certaine stupéfaction qu’on découvre qu’au 1er janvier 2021 le nom de l’arrêt de bus situé rue du Gentilhomme devient ‘arrêt Kris Lauwers’. Si on était le 1er avril, on aurait pu croire à une blague”, a commenté mardi le chef du groupe DéFI au parlement régional.

Il demande la mise en place d’une commission d’usagers chargée de remettra différentes propositions au conseil d’administration de la STIB auquel il devrait revenir, à ses yeux, de décider.

“Il est inacceptable que les arrêts de la STIB mettent à l’honneur les égos de certains des directeurs de la STIB au détriment des quartiers, rues, lieux-dits ou personnalité marquantes bruxelloises. Cette décision en douce doit être annulée”, a-t-il encore déclaré.

Changements sur les lignes dès le 1er janvier

Comme régulièrement, la STIB se prépare à modifier, à partir du 1er janvier prochain, les horaires de ses lignes de tram et de bus, en l’occurrence, pour les adapter à l’instauration de la limite de 30km/h quasi généralisée dans la capitale. Elle rebaptisera dans la foulée plusieurs arrêts.

Parmi ces changements, l’arrêt de bus “Parc” (lignes 29, 63, 65, 66), situé derrière le siège social de la STIB, rue du Gentilhomme, prendra le nom de son directeur général adjoint, Kris Lauwers.

Emmanuel De Bock s’est demandé “qui, au sein de la STIB, a eu cette généreuse idée, alors qu’aucun mérite particulier n’est (re)connu à M. Lauwers, ancien chef de cabinet CD&V de l’ex-ministre de la Mobilité Jos Chabert, qui s’était mis hors-jeu il y a quelques années pour la fonction de directeur général de la STIB pour avoir dit dans la presse qu’il fallait traire les voyageurs et que voyager pour deux arrêts n’avait pas de sens”.

Une plaque pour connaitre l’histoire des arrêts

Pour le chef de groupe DéFI, un service public doit d’abord correctement assurer ses missions de transport public avant de s’amuser à donner le nom d’arrêts à un membre de sa direction.

Le député, qui a déposé une demande d’interpellation parlementaire à ce sujet, souhaite également que les arrêts de bus soient désormais équipés d’une plaque explicative afin de mieux faire connaître l’histoire de Bruxelles aux passants et usagers de la STIB.

A.V. et Belga – Photo: Belga