Covid-19 : que pensent les Belges du vaccin et de la politique vaccinale?
Sciensano, l’Institut de Santé Publique, a organisé fin 2020 une consultation citoyenne pour sonder l’opinion des Belges sur le vaccin contre la COVID-19 dans le but “d’aider le gouvernement à élaborer une politique approuvée par les citoyens.” Yves Van Laethem, porte-parole du centre de crise, en a relevé les éléments saillants lors de la conférence de presse du SPF Santé publique ce matin.
Afin de recueillir l’avis des Belges, 103 personnes ont été réunies, sélectionnées sur base démographique, de l’origine, du sexe, … “Ces consultations coronavirus ont pour objectif d’aider le gouvernement à élaborer une politique de vaccination approuvée tant par les citoyens que par le gouvernement lui-même. Le mot clé reste la transparence. “, indique Sciensano dans un communiqué.
Les participants ont été réunis par petits groupes pour débattre, a expliqué le porte-parole du centre de crise Yves Van Laethem lors de la conférence de presse du SPF Santé publique. : “Tous soutiennent que 2021 ne peut pas être une répétition de 2020, cette situation n’’est plus tenable. ” La plupart des préoccupations et des questions portaient sur trois points : la rapidité de développement du vaccin, les incertitudes sur les effets à long termes et la durée de l’immunité, et une inquiétude sur le rôle de l’industrie pharmaceutique.
Restaurer la confiance
Tous les participants aspirent à retrouver une vie normale, montre la consultation. Certains pensent que la vaccination est l’unique solution, d’autres s’inquiètent du contexte d’urgence actuel, “qui nous pousserait pas à prendre des décisions scientifiques trop hâtives“, par manque d’alternatives, relève encore Sciensano. A cet égard, l’institut adresse un message au gouvernement : il insiste sur l’importance d’assurer une communication transparente pour “restaurer une confiance mutuelle entre les citoyens et les décideurs politiques, notamment grâce à une communication efficace car transparente et honnête sur les avantages et les inconvénients éventuels de la vaccination.”
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Une majorité de participants se dit prête à se faire vacciner pourvu que la communication sur le sujet soit transparente et réponde à leurs interrogations. A ses yeux, la vaccination doit rester un choix individuel. Pour une minorité, “le gouvernement ne peut pas se positionner explicitement sur la vaccination et a décidé trop tôt de tout miser sur celle-ci.” Enfin, certains pensent que la vaccination devrait être imposée.
Il y a deux camps, analyse Yves Van Laethem : ceux qui estiment que le choix de ne pas se faire vacciner doit impliquer qu’on en accepte les conséquences. Ce groupe est favorable à l’établissement d’un certificat de vaccination, à utiliser dans certains contexte comme des voyages ou des événements. L’autre groupe estime que le fait de se faire vacciner ne doit pas entraîner de privilèges, qui risqueraient d’affecter le libre de choix de se faire ou non vacciner, et pourraient entraîner stigmatisations ou discriminations.
Les résultats de cette consultation ont été présentés au ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (SPA).
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